Le conglomérat industriel japonais Toshiba a annoncé mercredi avoir trouvé un accord avec son partenaire américain Western Digital sur la cession de sa filiale stratégique de cartes mémoires, Toshiba Memory, mettant ainsi fin à des mois d'incertitudes et de litiges.
Western Digital, maison mère de SanDisk qui a investi depuis des années dans Toshiba Memory aux côtés de Toshiba, était jusqu'à présent farouchement opposée au choix du groupe japonais de céder le contrôle de cette filiale à un consortium mené par Bain Capital.
Cette cession, évaluée autour de 2.000 milliards de yens (environ 15 milliards d'euros) est cependant cruciale pour Toshiba pour redresser rapidement sa situation financière, gravement détériorée depuis la faillite de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse.
"Nous sommes très heureux d'être parvenus à cet accord, qui profite clairement à toutes les parties impliquées", a déclaré Yasuo Naruke, vice-président exécutif du groupe japonais et PDG de Toshiba Memory, cité dans un communiqué.
"Toshiba reste dans les temps" pour finaliser la vente de Toshiba Memory "d'ici fin mars 2018", a-t-il assuré.
Toshiba a toujours eu pour objectif de finaliser cette vente avant la fin de son exercice fiscal 2017/18, afin d'éviter une radiation de son action à la Bourse de Tokyo pour insolvabilité.
Pour se donner plus de marge de manoeuvre, alors que le processus de vente était toujours paralysé par l'opposition de Western Digital, le groupe japonais vient de boucler, début décembre, une augmentation de capital de 600 milliards de yens (environ 4,5 milliards d'euros).
L'accord prévoit aussi une prolongation du partenariat entre Toshiba et Western Digital, avec de nouveaux investissements conjoints l'an prochain dans Toshiba Memory pour produire la nouvelle génération de cartes mémoires flash 3D, et une protection mutuelle de leurs actifs et informations confidentielles, précise le communiqué.
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