En marge de Milan-Sanremo, le président de l’UCI a avoué à la Gazzetta dello Sport que l’affaire du contrôle anormal au salbutamol de Chris Froome lors de la Vuelta 2017 ne devrait pas connaitre de conclusion rapidement.
« Nous avons essayé d’avancer sur la question le plus vite possible. Et c’était la meilleure chose à faire pour le coureur, son équipe, les organisateurs de courses et l’UCI. Mais toute cette affaire génère beaucoup de difficultés techniques. Ce n’est pas simple et cela demande du temps », a notamment expliqué David Lappartient.
Le Français avait pourtant ouvertement espéré que l’affaire qui secoue le cyclisme depuis la fin de l’année 2017 soit réglée avant les grandes échéances du printemps 2018. En précisant que Chris Froome avait le droit, suivant les règles de l’UCI, de prendre part à des courses. Mais tout en reconnaissant que sa présence au Tour de France avant le verdict final serait « un désastre pour l’image du cyclisme. »
David Lappartient est donc tout doucement en train de se résoudre à la présence de Chris Froome sur les routes du Giro, alors qu’aucune décision concernant le contrôle anormal de la Vuelta 2017 ne devrait être prise avant. « Quand cela va-t-il prendre fin ? J’espère le plus vite possible. J’ai dit que j’espérais que ce soit avant le Giro mais je ne crois plus que cela soit possible. »
La complexité de l’affaire et la puissance des parties concernées sont légitimement avancés pour expliquer l’interminable délai avant la sortie de crise. « La procédure est longue, des questions attendent des réponses et des documents doivent être étudiés. Les parties concernées possèdent des avocats puissants et le cas est bien plus compliqué qu’à l’accoutumé. »
Reste que, malgré toutes les explications recevables du président de l’UCI, le cyclisme est encore en plein marasme et que son image risque d’être à nouveau fortement écornée. « Je peux comprendre que les fans de cyclisme réclament une décision mais nous avons des procédures précises à suivre pour conserver de la crédibilité » a précisé le président de l’UCI. Pas certain que ces précisions apparaissent convaincantes aux yeux des passionnés de cyclisme.