"Un coma artificiel qui se prolonge n'est jamais bon signe"

"Un coma artificiel qui se prolonge n'est jamais bon signe"
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Le coma artificiel est indiqué dans les cas d'infarctus, d'arrêt cardiaque, d'accident, de choc septique ou encore lors d'un traumatisme crânio-cérébral sévère

BRUXELLES Plongé dans un coma artificiel durant onze jours, Michel Daerden est finalement décédé dimanche à l'hôpital de Fréjus. Cette technique médicale est basée sur le maintien d'une température corporelle autour de 33-34° grâce à l'administration de doses importantes de médicaments sédatifs. "On sauve, en moyenne, une personne sur dix victime d'un arrêt cardiaque en dehors de l'hôpital", rappelle le docteur Philippe Hantson, spécialiste des soins intensifs aux Cliniques universitaires Saint-Luc.

"Le ministre a été placé en coma artificiel, en hypothermie thérapeutique, afin de protéger et de mettre au repos certaines fonctions vitales comme le cerveau. Les médecins diminuent l'activité cellulaire pour diminuer les dégâts.

Habituellement, on maintient un patient dans cet état entre 24 et 48h."
Les médecins de l'hôpital français de Fréjus ont ensuite tenté de sortir Michel Daerden du coma, sans succès. "Le ministre a probablement présenté d'emblée des crises d'épilepsie ne permettant pas un retour de l'état conscient normal", explique le professeur Hantson.

Plus les jours s'écoulent, plus les conséquences neurologiques deviennent importantes pour le patient. Et l'issue mortelle semble souvent inévitable.
Très vite, Michel Daerden a aussi souffert d'une infection pulmonaire à l'hôpital de Fréjus. "C'est la conséquence de la respiration artificielle. Elle augmente les risques de surinfection. Et Michel Daerden avait des antécédents respiratoires importants rendant ses poumons plus fragiles".

Quant aux séquelles neurologiques cognitives plus ou moins importantes, elles dépendent de la période durant laquelle le cerveau n'a plus été correctement oxygéné.

Le coma artificiel est indiqué dans les cas d'infarctus, d'arrêt cardiaque, d'accident, de choc septique ou encore lors d'un traumatisme crânio-cérébral sévère.

© La Dernière Heure 2012

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