Siéger où on est élu

A. C.

C’est ce que demande un candidat sur deux. Que feront les ministres ?

BRUXELLES L’activité politique parasitée par la campagne électorale ? Nooon… Mais quelle idée !

Pour s’en convaincre, il suffit de voir le nombre de ministres qui se présentent au scrutin de dimanche. Limitons-nous aux quatre principaux gouvernements du pays.

Au fédéral, ils ne sont que deux sur 19 à ne pas se présenter : Maggie De Block (VLD) et Steven Vanackere (CD&V). Un seul en Wallonie et à Bruxelles, respectivement Jean-Marc Nollet (Écolo) et Brigitte Grouwels (CD&V). Enfin, tous les ministres flamands (9 sur 9) se présentent… Goed bestuur (bonne gestion), disaient-ils ?

C’est dans ce contexte que la section belge de l’ONG Transparency International (TI promeut la transparence et la bonne gouvernance) a sondé, en partenariat avec le site belge Cumuleo , quelque 804 candidats de 14 grandes villes du pays. Sachant que le cumul entre la fonction de ministre et celle de bourgmestre ou échevin est interdit, l’ONG a interrogé les participants sur ce type de cumul.

Près d’un sondé sur deux (46 %) estime que l’on devrait “imposer aux élus de siéger pour le dernier mandat pour lequel ils ont été élus” . 44 % pensent qu’il faut “imposer aux candidats de déclarer préalablement leurs intentions” . Enfin, pour 8 %, on ne doit rien changer (2 % ne se prononcent pas).

Intéressant aussi, les résultats parti par parti. Sans surprise, plus de 70 % des écologistes trouvent que l’on doit siéger où on est élu. Ils ne sont en revanche qu’un peu plus de 30 % au MR, 20 % au PS (la question se posera immanquablement pour Elio Di Rupo à Mons, Rudy Demotte à Tournai et Charles Picqué à Saint-Gilles) et 25 % à la N-VA.

Autre sujet sensible de la campagne, celui des accords préélectoraux. La question a été posée uniquement aux têtes de liste. Et un constat s’impose : “Parmi les questions abordées, c’est celle-ci qui a recueilli la plus grande proportion de réponses Je ne me prononce pas” (22 %), souligne TI.

Les têtes de liste qui ont accepté de se positionner disent que les accords préélectoraux doivent être proscrits, sauf s’ils sont rendus publics (60 %). Seuls 18 % ne veulent pas entendre parler de préaccords.

En savoir plus

Les résultats : http://www.transparencybelgium.be/tp2012



© La Dernière Heure 2012


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