Albert II abdique: "L’avenir du pays est entre de bonnes mains"
Dans une allocution à la nation à 18 heures ce mercredi, le roi Albert II a annoncé qu'il abdiquerait le 21 juillet prochain, jour de la fête nationale. Il passe le flambeau à son fils Philippe qu'il considère prêt pour prendre la fonction.
Publié le 03-07-2013 à 14h31 - Mis à jour le 10-07-2013 à 13h47
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"C’est avec regret que nous avons appris que la santé du roi ne lui permet plus de remplir sa mission. Le gouvernement fédéral exprime son respect et sa compréhension. Sa prise de décision mérite toute notre admiration. Albert II n’était pas né pour devenir roi. Mais, grâce à son enthousiasme, son empathie, son humour, il est devenu durant 20 ans pleinement notre roi.", a déclaré le Premier ministre Elio Di Rupo dans son discours qui a suivi l'annonce du Roi Albert II.
"Ce 21 juillet, nous aurons donc l'occasion de participer à de multiples célébrations! Nous fêterons les 20 ans de règne d'Albert II, nous fêterons notre pays et nous fêterons aussi notre nouveau Roi Philippe ainsi que notre nouvelle Reine Mathilde" , a déclaré le chef du gouvernement, précisant que son équipe "s'attellera, dès demain, à préparer le changement de règne du 21 juillet prochain" .

Après l'abdication du Roi Albert II et la prestation de serment du Prince Philippe, le gouvernement présentera, par tradition, sa démission comme le confirme le constitutionnaliste Christian Behrendt, sur le plateau de la RTBF: "C’est une démission pro forma, une marque de déférence."
Une démission de l'exécutif que le nouveau Roi s'empressera plus que probablement de refuser: "On peut penser que le nouveau roi s’empresserait de refuser la démission d’un gouvernement qui a été si difficile à constituer. Comme Albert II l’a fait quand Jean-Luc Dehaene lui a présenté la démission de son gouvernement après son avènement sur le trône." , ajoute le constitutionnaliste.


Les Belges rendent
hommage au Roi devant le Palais royal
Une quarantaine de personnes se sont désormais rassemblées devant le Palais royal pour rendre hommage au roi Albert II et vivre ce "moment historique". A l'heure où le Roi a annoncé son abdication, les royalistes présents l'ont remercié pour "sa contribution à l'unité de la Belgique". Le premier drapeau belge est apparu devant le Palais royal en même temps que le roi Albert II sur les écrans de télévision.
Nico, Bruxellois de 21 ans et monarchiste assumé, tenait à être présent pour "remercier le Roi pour tout ce qu'il a fait". "Mais je ne suis pas triste car une nouvelle génération arrive. Le passage de flambeau est peut-être nécessaire."
A
la fin de l'allocution, les quelques "Vive le roi! " et "Merci
Albert! " ont brisé le silence respecté par les personnes présentes, à
l'écoute du discours royal sur leur smartphone.
Les
royalistes et leurs drapeaux noir-jaune-rouge se mélangent désormais aux
touristes d'un jour, restés devant le Palais royal par curiosité. "Nous
nous baladions à Bruxelles et nous sommes venues lorsque nous avons entendu
qu'il se passait quelque chose", racontent avec enthousiasme Sylviane et
Julie. "Mais ça me tracasse", nuance la première, royaliste. "On
va encore donner une mauvaise image du pays alors que la question royale n'est
pas prioritaire, à côté des problèmes économiques."
Comme Sylviane, André, pompier volontaire à Ath, souhaite rendre hommage à Albert II, un roi "humain malgré le protocole". "J'ai vécu la catastrophe de Ghislenghien et il s'est comporté comme tout citoyen lorsqu'il est venu rendre visite à notre caserne. Il savait se mêler à la foule."


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