L'heure de vérité pour la Suédoise?
Selon le co-formateur Kris Peeters, on doit clairement pouvoir voir jeudi si la Suédoise est viable.
- Publié le 02-09-2014 à 15h14
- Mis à jour le 02-09-2014 à 17h13
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Selon le co-formateur Kris Peeters, on doit clairement pouvoir voir jeudi si la Suédoise est viable.
Les négociations sont entrées dans une phase décisive avec les discussions sur la désignation des premiers postes et la définition du cadre budgétaire qui orientera les politiques dans les cinq prochaines années. "On doit pouvoir voir clairement jeudi si la Suédoise est viable", a commenté mardi le co-formateur Kris Peeters. Lui et son homologue Charles Michel sont attendus jeudi chez le Roi pour faire rapport. C'est également jeudi que le futur président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker attend le nom du représentant belge dans son équipe.
Officiellement, il ne sera pas question de la désignation de ce représentant mardi après-midi autour de la table, sachant que la décision incombera aux présidents de partis. Les négociateurs sont plutôt censés boucler le cadre budgétaire (la réunion pourrait se poursuivre demain mercredi). "Nous avons deux jours pour régler l'épure et le cadre budgétaire qui conditionneront beaucoup d'autres politiques", a indiqué le ministre sortant du Budget Olivier Chastel, rappelant l'ambition de la future coalition de baisser les charges, valoriser le pouvoir d'achat et poursuivre l'assainissement. L'effort se fera essentiellement du côté des dépenses mais on ne devrait pas échapper à des recettes nouvelles.
Selon Didier Reynders, il faudra trouver au moins 5 milliards d'euros pour l'année prochaine.
Les Régions bientôt impliquées dans la politique étrangère?
Le prochain gouvernement veut réviser de façon "prioritaire et urgente" l'implication des Régions dans les questions de politique étrangère et européenne, selon la note préparée par les formateurs, qui fait actuellement l'objet d'une seconde lecture. La Conférence interministérielle Politique étrangère (CIP) sera renforcée. "Nous attachons une grande importance à la révision des accords de coopération avec les gouvernements des entités fédérées en ce qui concerne la représentation dans les postes diplomatiques et consulaires de notre pays, ainsi qu'à la concertation dans le cadre de l'Union européenne et des autres organisations internationales", selon la note, consultée par l'agence Belga.
Le fonctionnement de la CIPE, qui associe les différents niveaux de pouvoirs pour coordonner la politique étrangère de la Belgique, "doit être rendu plus actif et dynamique, y compris en matière de commerce extérieur et de coopération au développement".
Etablie lors de réformes institutionnelles de 1980, la CIPE restait jusqu'ici dans un état léthargique, au grand dam de la N-VA. Depuis les bancs de l'opposition, celle-ci avait plaidé pour qu'elle soit convoquée plus souvent.
La coalition suédoise prévoit par ailleurs d'accentuer la présence régionale dans la représentation ministérielle de la Belgique au sein des instances européennes, selon un négociateur francophone. Actuellement déjà, les ministres régionaux représentent parfois la Belgique dans les Conseils de l'UE. Il est question que cela soit plus souvent la règle à l'avenir, y compris au niveau des sommets, explique le négociateur, qui craint un "affaiblissement du fédéral au profit des régions".