La livraison des trains flambant neufs à double étage de la SNCB (encore) retardée!
Mauvaise nouvelle pour les navetteurs : alors qu'elles devaient être mises en circulation au mois d'avril, les 445 voitures à double étage M7 ne seront livrées que cet été.
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Publié le 06-02-2019 à 11h03 - Mis à jour le 06-02-2019 à 17h13
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Mauvaise nouvelle pour les navetteurs : alors qu'elles devaient être mises en circulation au mois d'avril, les 445 voitures à double étage M7 ne seront livrées que cet été.
La livraison du tout nouveau matériel roulant, c'est-à-dire 445 trains à double étage de type M7 était planifiée à partir de l’automne 2018 et devrait faire diminuer le taux d’indisponibilité des trains et moderniser la flotte de la SNCB. Plus modernes et confortables, ces nouveaux trains étaient très attendus par les navetteurs. En dépit de l'échéance, l'attente n'est malheureusement pas terminée... En effet, annoncés pour l'automne 2018, puis pour avril 2019, il faudra finalement attendre encore quelques mois du côté des usagers du rail avant de voir débarquer les trains flambant neufs à quai.
"Le fabricant nous a fait savoir que la première livraison se fera pour l'été 2019", rapporte Vincent Bayer, porte-parole de la SNCB. Et d'ailleurs, une fois la première commande passée, il faut savoir que ces voitures ne seront livrées et mises en service que progressivement. Au niveau des raisons, aucune explication n'est avancée, la compagnie ferroviaire étant dépendante de son fournisseur. Mais selon Gianni Tabbone, porte-parole de l'association navetteurs.be, "il y a des bruits de couloir qui avancent qu'il y aurait des problèmes d'homologation sur le plan de la sécurité, et c'est ce qui prendrait du retard". En octobre dernier, le porte-parole de la SNCB expliquait pour que le retard dans la livraison des voitures M7 était lié à une sous-estimation de l’ampleur du développement et du planning de livraison par les constructeurs.

Des nouvelles rames "tout confort"
Ce matériel roulant a été commandé auprès du consortium Alstom/Bombardier, pour un investissement global chiffré à 1,3 milliard d’euros. Ces nouvelles rames "tout confort" (mais sans Wi-Fi…) seront progressivement mises en service en fonction des besoins, en remplacement des M4 qui prendront une retraite bien méritée. Elles peuvent également rouler jusqu'à 200 km/h et seront équipées des systèmes de sécurité TBL1+ et ETCS. Et c'est peu de dire que la nouvelle flotte est très attendue par les navetteurs. "Le matériel actuel en réserve fonctionne en flux tendu donc avoir des trains plus fiables permettrait d'améliorer la ponctualité et moins de matériel immobilisé. De plus, avoir des trains plus confortables et une capacité de places assises supplémentaires sont deux élements qui sont attendus impatiemment par les usagers de la SNCB", poursuit Tabbone.

Qui plus est, l’arrivée de ce nouveau type de matériel n’est pas forcément synonyme d’une baisse immédiate du taux d’indisponibilité des trains (de l'ordre de 16,6% sur l'année 2018). “Qui dit nouveau matériel dit maladie de jeunesse, il faut vraiment attendre de voir leur implémentation avant de juger un effet sur le moyen et long terme”, avance Gianni Tabbone.
80% de la flotte équipée du dispositif d'ici 2021
En tout cas, la livraison de la première commande de M7 fournira 50.000 places assises supplémentaires, et la diminution des immobilisations planifiée dans le plan d’entreprise représentera un gain opérationnel de 20.000 places assises, “soit l’équivalent de 150 voitures à deux étages”, indique Vincent Bayer. Ce qui permettra donc de mettre hors service le matériel plus ancien (M4m, MR62-79, HLE21-27) selon un rythme encore à déterminer en fonction de l’évolution des besoins.
En 2023, 80 % de la flotte devrait donc être équipée de tels dispositifs. Et pour finir, la compatibilité entre les M6 et les M7 apportera plus de fluidité opérationnelle dans la composition des trains. La SNCB demande donc (encore) un peu de patience à ses usagers.
