Chaque année, des centaines de Belges truquent leur compteur d’eau

Les plus courants ? Le trafic des compteurs au moyen d’une aiguille ou d’un aimant afin de bloquer ou ralentir la consommation d’énergie ou d’eau et le branchement direct au réseau en effectuant un raccordement en amont du compteur. Les aimants restent la solution la plus facile mais aussi la plus répandue chez nous.

Rien qu’en Région bruxelloise, Sibelga dénombre chaque année entre 300 et 500 cas de fraude. En Wallonie, le phénomène est aussi très important puisqu’on monte à environ 600 cas par an, sans compter ceux qui ne se font démasquer qu’au bout de quelques années, voire jamais. Car dans certains cas, la fraude est assez bien maquillée pour passer à travers les contrôles.

Le manque à gagner annuel s’estime à 2,35 millions d’euros. Mais pour les fraudeurs les moins discrets, l’amende peut s’avérer salée. Lorsque les distributeurs d’eau et d’énergie remarquent une arnaque, ils calculent alors le volume fraudé et la facture aux clients. Mais bien souvent, ceux-ci sont insolvables ou dans l’impossibilité de payer tout d’un coup. Une procédure judiciaire est alors lancée dans le but de récupérer l’argent volé mais une amende de plusieurs centaines d’euros peut suivre.

Dans les cas les plus graves, la loi prévoit un passage par la case prison. Tout cela alors qu’il existe des moyens tout à fait légaux de faire baisser sa consommation d’eau, en adaptant ses comportements ou en jouant sur la concurrence entre les entreprises pour obtenir un meilleur contrat.