Comment le quotidien d’Anne a changé grâce à son appareil auditif: “Ma vie sociale devenait impossible”
Anne, 60 ans, a vu sa vie totalement changer au moment de faire poser un implant cochléaire, à ses frais.
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Publié le 30-08-2019 à 06h51 - Mis à jour le 30-08-2019 à 06h53
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Anne, 60 ans, a vu sa vie totalement changer au moment de faire poser un implant cochléaire, à ses frais. La ministre démissionnaire de la Santé, Maggie De Block, a revu les critères de remboursement des implants cochléaires. Ainsi, quelque trois quarts de Belges malentendants en plus auront désormais la possibilité de faire placer un implant cochléaire.
La société Cochlear, acteur et leader mondial dans le domaine des solutions auditives, se dit satisfaite que la ministre ait approuvé sa demande d’adaptation des critères de remboursement. Selon l’entreprise, ce seuil était beaucoup trop haut, car, toujours selon elle, les personnes qui ne peuvent pas entendre les sons inférieurs à 70 décibels ont déjà besoin d’un implant cochléaire. Aussi a-t-elle introduit un dossier auprès de l’Inami, avec les preuves scientifiques en faveur d’une adaptation des critères actuels.
Par rapport à l’ancienne réglementation, ce sont ainsi 74 % de Belges en plus, atteints d’une perte d’audition sévère, qui pourront prétendre à la pose d’un implant, comme Rina Broux (60 ans), qui a récemment fait installer un implant cochléaire, le confirme également. "Il y a un an et demi, j’ai complètement perdu l’ouïe d’un côté et j’ai souffert d’acouphènes très forts à cause de la maladie de Ménière. De plus, du côté de ma "bonne" oreille, mon audition devenait de plus en plus mauvaise. Vivre avec de tels acouphènes et une mauvaise audition est vraiment insupportable. Cela m’a vraiment rendue folle et a rendu ma vie sociale impossible. Je ne pouvais plus rencontrer des amis, aller à des fêtes, travailler… Finalement, j’ai décidé de faire poser un implant cochléaire, à mes frais. Ça a totalement changé ma vie. Je suis heureuse que les critères audiologiques pour les implants cochléaires aient été modifiés. Le coût élevé de ce traitement m’a vraiment freinée pour me faire poser un implant. Cependant, je ne pourrais vraiment plus m’en passer."
En abaissant le seuil de remboursement des implants cochléaires, le gouvernement belge s’inscrit dans la lignée du plan d’action de l’Organisation mondiale de la Santé relatif à la perte auditive. "Les personnes atteintes d’une perte auditive sévère qui ne sont pas traitées courent 2,5 fois plus de risques de dépression et prennent plus de médicaments. Pendant longtemps, la Belgique est restée mauvais élève au niveau européen dans le domaine des troubles de l’audition, mais elle occupe désormais à nouveau une place en tête du peloton", analyse Niels van Druten, General Manager BeNeLux de Cochlear.