Comment le Service Citoyen profite de la crise du Covid
Jamais autant de jeunes n’ont demandé à rejoindre le projet auquel le gouvernement n’a toujours pas accordé de statut légal.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/b32ad4f6-711c-478b-849a-62042b2f5521.png)
Publié le 13-03-2021 à 15h06
:focal(826x559:836x549)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/YBTB77Q665DLZN4QFHVOJUL254.jpg)
Jamais autant de jeunes n’ont demandé à rejoindre le projet auquel le gouvernement n’a toujours pas accordé de statut légal.
La crise sanitaire impacte les jeunes à tous les niveaux. Absence de vie sociale, loisirs en pause, études interrompues, avenir compromis… L’incertitude envahit plus encore la nouvelle génération que le reste de la société. Une jeunesse qui ne baisse pas les bras pour autant, preuve en est le nombre d’inscriptions au Service Citoyen ces derniers mois. Jamais autant de jeunes ne s’étaient portés candidats. Le nombre de volontaires a doublé en un an pour ce programme accessible à tous les jeunes de 18 à 25 ans.
D’une durée de six mois, le Service Citoyen se compose d’une journée par semaine de formation et du reste du temps consacré à des missions au service de la société. Des missions principalement orientées vers l’aide aux personnes en raison de la crise sanitaire.
“Les jeunes sont plus que jamais dans l’incapacité de se projeter dans un avenir dans lequel ils peuvent se construire. Le Service Citoyen qui leur permet d’aider la collectivité prend plus de sens encore à leurs yeux. Les demandes sont vraiment nombreuses encore plus maintenant qu’au début du confinement il y a un an parce que le mal-être de ces jeunes est encore plus fort avec le temps”, affirme le directeur général du Service Citoyen, François Ronveaux.
Un Service Citoyen perçu comme l’antidote de la crise par ces jeunes qui viennent de tous les horizons. “De toutes les classes sociales, de tout le pays, même si on a encore plus de demandes à Bruxelles en ce moment”, poursuit François Ronveaux qui appelle le monde politique à reconnaître au plus vite ce projet qui depuis des années attend d’être validé par le gouvernement fédéral. “Le cadre légal promis depuis longtemps est une véritable urgence. Il permettra d’octroyer enfin un statut à ces jeunes et une indemnité décente pour leur engagement au service de la collectivité. Une assurance et une reconnaissance, c’est fondamental si on veut que le programme se développe et puise répondre aux besoins des jeunes. Tous nos voisins européens l’ont fait et les Pays-Bas se sont même inspirés de notre modèle pour leur système et cela fonctionne partout alors il est temps que les politiques se bougent pour légiférer enfin sur ce Service Citoyen.”
Un statut et un cadre légal qui permettraient aux jeunes d’être aussi dispensés d’une recherche d’emploi le temps de leur Service Citoyen.
“La pertinence de ce projet est double. D’une part, la situation de crise et le mal-être qu’elle génère poussent les jeunes à s’engager mais la crise économique qui va suivre à plus long terme va aussi fortement impacter leur avenir et c’est en cela aussi que le Service Citoyen peut être une manière pour les jeunes de rebondir et et de reprendre confiance”, assure le directeur général qui prévient déjà : les capacités d’accueil atteignent déjà leurs limites face à l’engouement des jeunes pour le Service Citoyen, ces dernières semaines.