Il manque de chiens d’assistance en Belgique : pourquoi la génétique peut remédier au problème
Un professeur de l’Ugent espère réduire le délai d’attente grâce à la sélection génétique.
Publié le 02-08-2021 à 17h43 - Mis à jour le 03-08-2021 à 11h42
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L'utilité des chiens d'assistance pour les personnes en situation de handicap n'est plus à démontrer. "Grâce à Roxie, je me sens libre. Je ne suis plus obligée de compter sur l'aide d'une autre personne pour pouvoir sortir de chez moi. Elle me rassure et me permet d'être autonome. Nous sommes devenus complètement fusionnelles", explique ainsi Fatima Messaouri, dame malvoyante qui peut compter sur l'aide d'un chien d'assistance depuis un an.
Malheureusement, les délais d’attente pour obtenir un chien correctement formé sont interminables : plus d’un an. À ce jour, environ 400 personnes en situation de handicap attendent un de ces chiens.
Avec son ASBL Purpose Dogs, le professeur en génétique animale de l’UGent Bart Broeckx entend remédier au problème par le biais de la recherche génétique. En sélectionnant les chiots les plus prometteurs, l’expert espère faire gagner un temps considérable aux éleveurs.
"La génétique des parents et l'arbre généalogique génétique nous en apprennent souvent beaucoup sur les chances qu'a un chiot de devenir un bon chien d'assistance. Grâce à une meilleure sélection et à des combinaisons intelligentes, nous pouvons augmenter la probabilité d'obtenir des chiots qui satisfont aux conditions strictes", explique-t-il. Avec son ASBL, il entend former 150 chiens d'assistance par an, de quoi répondre à la demande en Belgique.
Les chiens d’assistance sont sélectionnés sur base de critères stricts et suivent une formation de deux ans. Pour réussir leur formation, les chiens doivent passer de nombreux tests comportementaux et être en excellente santé.
Seuls quatre chiens sur dix parmi les individus sélectionnés pour la formation deviennent réellement des chiens d’assistance. Il n’est dès lors pas possible de répondre rapidement à toutes les demandes. Le professeur Broeckx espère donc faire la différence grâce à un programme qui a pour objectif d’augmenter les chances d’obtenir les caractéristiques requises pour un bon chien d’assistance par le biais de la sélection génétique.