Certaines écoles devront attendre leurs détecteurs de CO2 jusqu’à… fin janvier : "On ne pourra pas répondre à toutes les demandes…"
écoles Les détecteurs de CO2 sont en rupture de stock chez de nombreux fournisseurs.
Publié le 07-12-2021 à 06h42 - Mis à jour le 14-12-2021 à 19h35
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/SA5GJXQKFZD3RKV5EAULVUSPZ4.jpg)
À la suite des deux derniers comités de concertation (26 novembre et 3 décembre), il a été demandé aux écoles d'installer le plus rapidement possible des détecteurs de CO2 dans leurs locaux afin de limiter les risques de propagation du coronavirus. Combinés à d'autres gestes barrières, ces détecteurs sont considérés par les autorités sanitaires comme une arme importante pour éviter les contaminations dans les écoles.
"Des études ont prouvé qu'une ventilation efficace des locaux pouvait être également un moyen de réduire le risque de transmission du virus de la Covid-19. Malheureusement, il n'est pas possible de mesurer directement la teneur dans l'air en virus. Par contre, on sait que le fait de respirer produit du CO2 dans l'air et on peut en déduire que plus la concentration de CO2 dans l'air ambiant est faible, plus la concentration en virus est faible. La concentration du CO2 dans l'air est donc un bon indicateur du niveau de ventilation et par conséquent de l'air intérieur", rappelle la ministre de l'Éducation, Caroline Désir, dans une circulaire.
Dans cette circulaire, il était demandé aux écoles d’utiliser des détecteurs dans les lieux où ces dispositifs sont les plus opportuns. Le Comité de concertation a été un cran plus loin en exigeant que chaque classe et chaque local où se réunissent un grand nombre de personnes soient équipés d’un détecteur. Si certaines écoles n’ont pas attendu les consignes des autorités sanitaires pour s’équiper avec ces objets, d’autres sont aujourd’hui bien démunies et ne parviennent pas à s’en procurer.
"Certaines écoles vont devoir attendre la fin du mois de janvier pour recevoir leur commande. Il y a déjà rupture de stock presque partout", indique en effet Marc Mansis secrétaire général du syndicat Appel (association professionnelle du personnel de l'enseignement libre).
L'enseigne protectionincendieshop.be confirme : "Il y a énormément d'écoles qui nous contactent. On ne peut pas répondre à toutes les demandes. On attend des détecteurs pour la semaine prochaine."
Un petit tout sur le site de Mediamartk nous permet de constater que le problème est plus large : les détecteurs sont en rupture de stock dans la plupart des magasins de Bruxelles et de Wallonie.
"On a l'impression de devoir encore suivre des règles qui sont impossibles à respecter. Comme au début de la pandémie où on nous demandait de porter le masque mais où il n'était pas possible d'en trouver", observe Marc Mansis.