Damien Ernst désamorce les rumeurs sur son adhésion au MR : "Je n’ai pas du tout envie de faire de la politique"
Plusieurs partis ont déjà approché le professeur liégeois pour tenter de bénéficier de sa visibilité médiatique, un atout électoral indéniable.
Publié le 07-09-2022 à 11h22 - Mis à jour le 07-09-2022 à 11h34
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C’est l’un de ces comptes Twitter anonymes obsédés par la trajectoire politique de Georges-Louis Bouchez qui a lâché la rumeur mardi soir. "Damien Ernst sera sur une liste MR aux élections de 2024", a trompeté ReBouchezleMR, enfiévrant un petit cercle de passionnés de politique. Après la nomination d’Hadja Lahbib aux Affaires étrangères, le MR irait à nouveau puiser dans la société civile pour tirer une liste, au détriment de ceux qui charbonnaient depuis des années pour prendre l’ascenseur politique. L’affaire augurait de fameuses nouvelles querelles en interne. Mais...
Contacté, l’intéressé a directement réfuté l’allégation. "Je n’ai pas du tout envie de faire de la politique", désamorce le professeur liégeois qui dit préférer se dédier à son travail scientifique. "De nombreuses personnes pensent que je souhaite suivre une carrière politique parce que je m’exprime souvent sur le contexte de politique énergétique. Ce n’est pas la première fois que l’on fait courir ces rumeurs sur moi. Ce sont à chaque fois des coups portés pour tenter de décrédibiliser mon travail. Mais c’est complètement faux!"
Le recrutement de l’ingénieur informaticien par les libéraux ne relève toutefois pas de la pure spéculation. Sa grande popularité sur les réseaux sociaux et sa présence médiatique requise sur de nombreux dossiers en font un atout électoral convoité. De nombreux partis auraient aimé bénéficier de la visibilité du professeur de la faculté des Sciences appliqués de l’Université de Liège.
"J’ai déjà été contacté par le PS, le MR et le CDH [Les Engagés] et j’ai à chaque fois décliné. Je reconnais que je porte beaucoup d’intérêt pour la question de la politique et toute la prise de décision dans la couche législative. Ce sont ces débats là qui mènent la danse et qui déterminent ce qui est ensuite appliqué au niveau énergétique. Mais ce qui m’intéresse vraiment, c’est l’aspect technique."
Monter sur une liste, défendre des positions dans un parlement, allez chercher les voix, cela ne séduit pas celui qui se définit comme un technicien. Damien Ernst a par contre déjà conseillé des ministres, comme l’ancienne ministre de l’Énergie Marie-Christine Marghem (MR) pour qui il a rédigé des mémos. Et si Tinne Van der Straeten (Groen), l’actuelle ministre de l’Énergie, venait à s’enquérir de ses services, il n’hésiterait pas.
"Ce que j’aime, c’est réfléchir. Je reconnais toutefois que ça me fait râler de voir les erreurs qui ont été faites par le fédéral. Voir des dossiers qui n’avancent pas assez vite, cela m’a déjà donné envie de m’engager pour faire le travail à la place des politiciens."