31 % des motos recalées au contrôle technique : "Cela démontre que cela a du sens"
En un mois, un peu plus de 400 deux-roues motorisés ont été contrôlés.
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Publié le 02-02-2023 à 19h22
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Obligatoire depuis le 1er janvier dernier, le contrôle technique des deux-roues motorisés ne connaît pas encore, pour l’instant, un véritable succès de foule en Wallonie : en un mois, seul un peu plus de 400 motos et assimilées ont dû passer sur les lignes des 7 centres de contrôle agréés.
Un chiffre relativement faible mais qui s’explique par plusieurs facteurs. D’abord par le nombre d’engins concernés : le contôle n’est rendu obligatoire que pour les deux-roues motorisés qui disposent d’une motorisation supérieure à 125 cm3 pour les thermiques et de 11 KW pour ceux propulsés à l’électricité.
Ensuite, parce que les deux-roues de cette catégorie ne sont eux-mêmes pas tous concernés : le contrôle n’est obligatoire que pour les motos (et assimilées) accidentées ou destinées à la revente. Le but étant ici de s’assurer, via un diagnostic technique, de la conformité des engins, dans le but de garantir la sécurité des pilotes, ainsi que d’assurer à l’acheteur d’une moto d’occasion qu’il n’achète pas une épave bonne pour la cause. Ou, s’il l’achète quand même, qu’il comprenne qu’il ne pourra pas rouler avec avant de faire les réparations nécessaires.
Enfin, la période du mois de janvier n’est jamais la plus favorable à l’achat d’une voiture d’occasion. C’est davantage à l’arrivée des beaux jours que les motards se décident à racheter une moto. On devrait donc voir une hausse du nombre de motos d’occasion revendues, et donc de passages au contrôle technique, au début du prochain printemps.
Toujours est-il que, même sur un panel peu élevé, les chiffres du contrôle technique semblent démontrer toute la pertinence de ce diagnostic technique dans le cadre de la protection du consommateur : sur un peu plus de 400 motos contrôlées, près d’une sur trois (31 %) présentaient un défaut technique ayant entraîné un carton rouge. “Au rang des motifs de refus, contrairement aux idées reçues, de nombreuses défaillances techniques ont été mises en évidence, explique Pierre-Laurent Fassin, porte-parole d’Autosécurité, l’organisme de contrôle. Cela va d’un axe de roue avant non-serré, à l’absence totale de frein sur une roue arrière, en passant par des chaînes pas assez ou trop tendues, des disques et plaquettes usés, des disques voilés, des roulements présentant des jeux importants, des fuites de bourrages de fourche avec écoulement d’huile dans la pince de frein, des pneus usés ou endommagés,…”
Il y a aussi des causes administratives, comme l’absence de certificat de conformité ou de plaquette officielle du constructeur. “Il y a également un certain nombre de refus qui touchent la visibilité comme les feux mal réglés ou inopérants. Tous les détails des défauts sont expliqués à l’usager (automobiliste comme motard) via un QR Code situé sur son certificat.”
Pour rappel, le certificat rouge interdit de rouler avec l’engin tant que des réparations n’auront pas été validées lors d’un nouveau passage au contrôle technique. Cela n’en empêche pas la vente : l’acheteur peut l’annuler, la confirmer si le vendeur fait les frais adéquats, ou la maintenir en négociant le prix, sachant qu’il devra lui-même effectuer les réparations techniques.
Un espace client pour tout savoir sur son contrôle technique !
Lancé en 2021 mais encore trop méconnu, l’espace client d'Autosécurité permet de consulter son contrôle technique en ligne. Développé par Autosécurité, il a pour but de mieux informer les clients à l’issue de leur passage dans une des 25 stations du groupe. "Grâce au QR-code présent sur son certificat de contrôle technique, le client peut accéder gratuitement aux détails de sa visite, confie Pierre-Laurent Fassin. Cela fonctionne également pour le contrôle Moto."
En scannant le QR code présent sur le certificat de contrôle puis en s'identifiant, l'usager peut clairement comprendre ce qui ne va pas sur son véhicule.
