Une policière de 21 ans violemment agressée au commissariat de la police fédérale à Bruxelles : voici ce qu’il s’est passé
Le suspect âgé de 41 ans s’en est pris à deux policiers lors d’une fouille au commissariat en attendant son transfert vers un hôpital. Il faisait l’objet d’une procédure Nixon. Il s’en est ensuite violemment pris à la jeune policière venue en renfort. Elle est toujours hospitalisée mais ses jours ne sont plus en danger.
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Publié le 08-02-2023 à 12h23 - Mis à jour le 08-02-2023 à 12h28
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Une policière de 21 ans a été violemment agressée lors d’une fouille réalisée au commissariat de la police fédérale situé rue Royale à Bruxelles. Les faits remontent à ce mardi après-midi. Son état était jugé critique. Elle est toujours hospitalisée mais ses jours ne sont plus en danger.
On en sait aujourd’hui plus sur les circonstances exactes de cette agression. "Le 7 février vers 16h30, des policiers de la zone de police de Bruxelles Capitale Ixelles ont procédé à la fouille d’une personne avant son placement en cellule au RAC, le complexe cellulaire de la police fédérale", explique Martin François, porte-parole du parquet de Bruxelles. "Cette personne avait été privée de sa liberté administrativement un peu plus tôt dans l’après-midi pour trouble à l’ordre public."
La procédure dite “Nixon” avait été initiée concernant cette personne, dès lors que les critères légaux semblaient réunis, et elle avait été transférée au RAC dans l’attente de son transfert à l’hôpital.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme, âgé de 41 ans, s’en serait pris aux deux policiers qui exécutaient la fouille, et aurait frappé à plusieurs reprises l’un d’entre eux. Une policière âgée de 21 ans, venue en renfort, aurait à son tour reçu plusieurs coups de poing au visage. L’individu a pu ensuite être maîtrisé par les policiers. La policière a quant à elle perdu connaissance dans le complexe cellulaire, et a été emmenée à l’hôpital, jours en danger.
Suite à ces faits, le suspect a été privé de liberté judiciairement. "Le parquet de Bruxelles a ordonné les premiers actes d’enquête (désignation d’un médecin légiste, réservation des images de vidéo-surveillance, …) et est descendu sur les lieux", poursuit Martin François. "Le suspect, encore privé de sa liberté judiciairement, devrait être auditionné dans le courant de la journée."
Les jours de la policière victime de cette agression ne sont actuellement plus considérés comme étant en danger. L’enquête se poursuit, et dans l’intérêt de celle-ci, le parquet de Bruxelles ne fera pas d’autres commentaires.
Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close, a réagi sur Twitter : "Soutien à notre policière, sa famille et collègues de PolBru. J’espère que son état pourra rapidement s’améliorer. Il est urgent de mettre en place des politiques publiques de santé mentale efficaces. Nos policiers sont de plus en plus exposés et doivent aussi être protégés."
Trois décès en deux ans dans ce commissariat
C’est dans ce commissariat qu’une femme de 46 ans a trouvé la mort le 12 janvier dernier. La thèse initiale du suicide par strangulation a été remise en cause. L’état d’ébriété de la victime, évoqué après les faits, ne figure pas dans le rapport administratif de la police.
Sourour A. a été interpellée par une patrouille de la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles le 12 janvier vers 06h00, rue Américaine à Ixelles. Elle a ensuite été emmenée dans le complexe cellulaire du RAC. Elle y a été retrouvée morte un peu plus tard. Les premières constatations et le rapport provisoire d’autopsie semblent indiquer l’absence d’intervention de tiers, avait rapporté le parquet de Bruxelles quelques jours après les faits. Les premières informations avaient également rapporté la possible ivresse de la victime et un suicide par strangulation à l’aide d’un pull, une thèse contestée par sa famille.
Le rapport administratif de la police fait mention d’un trouble à l’ordre public justifié par la présence de la femme dans un véhicule qui ne lui appartenait pas mais ne parle cependant pas d’un état d’ébriété, a confirmé Christos Doulkeridis, le bourgmestre d’Ixelles.
Une source proche du dossier ajoute que la thèse du suicide par strangulation “est sérieusement remise en cause”, “sur la base des images de surveillance de la cellule mais pas seulement”. La victime aurait fait un malaise et aurait été laissée sans surveillance pendant plusieurs heures.
Le parquet de Bruxelles n’a pas souhaité commenter ces nouveaux éléments.
En janvier et en décembre 2021, deux jeunes Algériens sans titre de séjour ont été retrouvés morts dans des circonstances qui restent encore à ce stade floues. Ces deux dossiers font à ce titre l’objet d’enquêtes judiciaires.