Météo : un hiver contrasté se termine, voici ce qu’il faut attendre pour le printemps
C'est la fin de l'hiver météorologique. En trois mois, on a alterné entre périodes de froid, risques d’inondations, records de douceur et un début de sécheresse.
Publié le 28-02-2023 à 16h20 - Mis à jour le 28-02-2023 à 16h47
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Ce 1er mars signe le début du printemps météorologique. L’occasion de revenir sur les grands enseignements de l’hiver, mais aussi de se demander ce que cette nouvelle saison nous réserve. “Dans l’ensemble, on a eu droit à un hiver très segmenté, indique Pascal Mormal, météorologue à l’IRM. Les deux premières décades de décembre ont été marquées par le froid et quelques faibles chutes de neige en Ardenne, avant un changement de temps assez brusque du 18 décembre à la mi-janvier. Ensuite, la fin de l’hiver a été marquée par un très faible taux de précipitations, sans pour autant profiter d’un grand soleil (143 heures pour l’ensemble de l’hiver, contre 180 heures en moyenne, NdlR), sauf pour les derniers jours du mois de février.”
En termes de chiffres, on observe ainsi que le mois de février a été extrêmement sec, avec 13,5 millimètres de pluie, contre 65,1 millimètres en moyenne. “Pour trouver la trace d’un mois de février aussi sec, il faut remonter à 1986. On a encore eu moins de pluie qu’en 1998, qui était déjà assez exceptionnelle, mais on n’a pas battu un record vieux de plus de 130 ans, quand on n’avait eu droit qu’à 5,4 millimètres en février, à la fin des années 1800”, précise encore Pascal Mormal.
Pourtant, l’ensemble de l’hiver n’a pas été catastrophique au niveau de la sécheresse, comme c’est le cas sur une grande partie de la France. “On a profité durant un mois d’un flux océanique qui a amené beaucoup de pluie, pour porter l’ensemble de l’hiver à 214,9 millimètres, contre 228,6 en moyenne.”
Rappelons qu’à la mi-janvier, on avait flirté avec des inondations sur certaines régions du pays. “Grâce à cet épisode, les nappes phréatiques sont plutôt bien remplies. Tant mieux, car on ne sait pas ce qu’il va arriver dans les semaines et mois à venir”, prévient-il.
Et puisqu’on parle souvent de réchauffement climatique, il est bon de s’intéresser aux températures. “Février a été plus doux que la moyenne, comme l’ensemble de l’hiver malgré quelques périodes de froid. Mais on n’a pas atteint des moyennes exceptionnelles, puisque l’hiver 2022-2023 arrive à la 17e place des hivers les plus doux. On arrive à 5 degrés de moyenne cette année, contre 4,1 pour les normales.”
On a tout de même battu l’un ou l’autre record de douceur autour du Nouvel an. “On a enregistré 16,1 degrés à Uccle peu après minuit la nuit du Nouvel an, ce qui représente le jour de janvier le plus chaud de l’histoire, complète Pascal Mormal. Plus largement, la première décade de janvier a été la plus chaude de l’histoire également.”
En ce qui concerne la neige, elle a été bien timide cet hiver, malgré un épisode assez remarquable le 20 janvier dernier sur les provinces de Liège et du Limbourg. “A contrario, certaines régions de l’Ardenne n’ont pas été concernées.”
Et pour la suite ? “On va rester sous un temps froid et lumineux jusqu’au 10 mars, avant un basculement vers un temps plus incertain et pluvieux. C’est une bonne nouvelle de voir des précipitations arriver, mais l’incertitude réside au niveau des températures. Certains modèles annoncent l’arrivée d’un redoux en même temps que la pluie, d’autres annoncent le maintien d’un temps froid, et donc de chutes de neige.”
L’hiver pourrait donc jouer les prolongations, tandis que le reste du printemps s’annonce toujours plutôt doux et sec.