Egbert Lachaert : “Je suis étonné que les socialistes se plaignent de la réforme fiscale alors que ce sont eux qui l’ont demandée”

Le président de l’Open Vld était l’invité de la matinale de LN24. Il s’est exprimé sur plusieurs sujets.

Sur le plateau de LN24 ce lundi matin, Egbert Lachaert est revenu sur la crise de l’azote qui secoue le gouvernement flamand. Vendredi, les agriculteurs flamands envahissaient Bruxelles pour protester contre le plan sur les réductions d’émissions d’azote, qui risque de mettre à mal plusieurs exploitations.

”C’est une crise profonde au niveau régional”, entame le président de l’Open Vld. “Il y a des normes européennes sur l’azote pour l’agriculture et l’industrie, ce qui apporte beaucoup de problèmes notamment aux Pays-Bas où beaucoup de projets de construction ont été reportés en raison des normes azote. Aucune alternative par les constructeurs n’a été trouvée pour réduire son utilisation, et la même chose risque de se produire en Flandre”, explique-t-il.

Mais pour l’instant, on assiste à un blocage politique. Le CD&V a quitté la table des négociations. “J’espère qu’ils reviendront parce qu’on est constitutionnellement dans le vide”, déplore Egbert Lachaert, qui poursuit en répondant aux chrétiens-démocrates qui avancent que le gouvernement ne défend pas assez le monde rural. “On a donné beaucoup de compensations. Il n’y a qu’un nombre minimal d’exploitations qui doit fermer. On a sauvé le plus qu’on pouvait, et ceux qui ne peuvent pas être sauvés seront aidés”.

Pour le libéral, l’accord qui se joue au gouvernement flamand pour réduire l’azote dans l’agriculture est de toute façon nécessaire, sinon les agriculteurs se retrouveront bloqués au niveau européen. D’autant plus que cela paralyse le gouvernement flamand. “S’il n’y a pas d’accord, on tombe dans un cabinet d’affaires courantes”, le gouvernement ne peut pas tomber avec des élections anticipées comme au fédéral, rappelle Lachaert.

Le président de l’Open Vld a ensuite félicité le ministre des finances au fédéral, Vincent Van Peteghem sur la réforme fiscale en cours. “Une réforme pour ceux qui travaillent”, salue-t-il. Les socialistes, en la personne du ministre de l’Economie et du Travail, Pierre-Yves Dermagne, estiment pourtant ce lundi matin dans La Libre que le projet de réforme fiscale est à revoir.” Je suis étonné car ce sont aussi les socialistes qui ont demandé une réforme fiscale. J’espère qu’ils vont comprendre qu’on doit avancer”, critique le libéral flamand.

Ce dernier concède ensuite que le fédéral patine sur plusieurs dossiers. “La politique, c’est difficile aujourd’hui. Mais nous avons pris des décisions importantes depuis janvier”, avance-t-il en embrayant sur le nucléaire. “On a un accord avec Engie, mais il faut chercher une solution pour les prochains hivers”, s’inquiète-t-il. “Il faut insister sur la sécurité de l’approvisionnement et on ne peut pas fermer les plus anciens réacteurs car si on a seulement Doel 4 et Tihange 3 (les deux réacteurs les plus récents) et que l’un a un problème technique, qu’est-ce qu’on fait ?”

Pour finir, le Premier ministre Alexander De Croo doit-il se représenter en 2024 ? “C’est clair. Il nous a dirigés pendant des grandes crises. Je ne connais personne qui nous a dirigés comme il l’a fait et il a l’ambition de continuer”.

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