La Ligue des droits de l’enfant veut inclure les élèves LGBTQI+: "Les enfants ne font pas la différence entre les personnes trans et les autres"

La Ligue des droits de l’enfant tente de sensibiliser les écoles à l’inclusion des élèves LGBTQI +

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athenee Crommelynck enseignement covid 19 coronavirus securite etudiants eleves ecole school education professeur classe deconfinement confinement cours lecon examen masque jeunes adolescent multimedia fenetre aeration air virus ©Jean Luc Flemal

En collaboration avec différentes associations, la Ligue des droits de l'enfant a imaginé une charte visant à rendre les écoles plus inclusives pour les élèves transgenres et plus largement pour tous les élèves LGBTQI + (lesbiennes, gay, bisexuelles, transgenre, queer, intersexes).

"L'école est trop souvent un lieu de souffrance pour ces jeunes, mais pas que. Le nombre de jeunes victimes de LGBT-phobies dépasse largement le nombre de jeunes LGBTQI +. Cela touche également des jeunes qui sortent des stéréotypes de genre, que ce soit par leur habillement, leur manière d'être, ou parce qu'ils sont timides, n'ont pas de relation amoureuse connue, ou parce que la rumeur les a catalogués. Il en va de même pour les enfants vivant dans les familles homoparentales ou ayant un parent homosexuel. Les conséquences de cette souffrance sont importantes. Tant sur la sociabilité que sur la scolarité. Elles se traduisent par de la démotivation scolaire, de l'absentéisme et du décrochage scolaire, du repli sur soi, un risque majeur de conduites à risques, mais aussi une perte d'estime de soi, de l'anxiété, de la honte et de la culpabilité. Et parce qu'on ne devient pas LGBT-inclusive du jour au lendemain. Nous proposons aux écoles un plan triennal qui leur permettra d'évoluer à un rythme raisonnable", explique Jean-Pierre Coenen, président de la Ligue des droits de l'Enfant. Mais les écoles se montrent souvent réticentes.

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"C'est un sujet qui reste tabou et délicat. Les écoles ont souvent peur des réactions du pouvoir organisateur, des parents et de certains enseignants. En fait, c'est surtout les adultes qui sont réticents. Les enfants sont beaucoup plus ouverts sur ces questions. Ils s'en fichent d'avoir une personne transgenre, un homme ou une femme devant eux. Ils ne voient pas la différence. Beaucoup d'enseignants ont peur d'ouvrir la discussion avec leur direction, ne sachant pas bien comment ce sera reçu. Je pense malheureusement que la société n'est pas encore prête pour l'inclusion des personnes trans et LGBT", déplore le président de la Ligue des droits de l'enfant.

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