Tristesse et colère chez Delhaize, des clients en larmes : “Je ne trouve pas les mots, c’est comme s’il n’y avait que l’argent qui compte” (VIDEO)

Ce mardi matin un conseil d’entreprise extraordinaire a annoncé vouloir franchiser tous les magasins Delhaize.

Charlotte Leleux

L’annonce faite par Delhaize ce mardi a matin a suscité une vive émotion au sein du personnel des enseignes. “Les 128 magasins seront vendus sans se soucier des gens qui s’y trouvent, c’est tout ce que la direction avait à nous dire ce matin”, a exposé un employé. On parle de 14 000 personnes qui travaillent chez Delhaize depuis des années.

“Delhaize était une société familiale, c’est toujours ce qui a été dit et prôné pendant longtemps, mais aujourd’hui, on n’a plus rien”. Dans une période de crise qui bat son plein, les inquiétudes sont bien présentes. “Lorsque j’ai appris la nouvelle, je n’ai même pas pensé à moi, je pense à tous les collaborateurs, à ceux qui ont des familles, aux prépensionnés, aux gens qui sont là depuis des années qui vont perdre tous leurs avantages après la nouvelle de ce matin”, explique un membre du personnel, dans un Delhaize bruxellois. La tristesse et la colère se font clairement ressentir. “J’ai dû quitter la salle du conseil tellement j’étais choquée”.

Après l'annonce de la direction de Delhaize, plusieurs arrêts de travail spontanés : des magasins fermés

Devant le Delhaize de la Chaussée de Wavre, tout le monde est sous le choc, même les clients qui viennent y faire leurs courses depuis des années. “Je ne trouve pas les mots, c’est comme s’il n’y avait que l’argent qui compte”, exprime une cliente. Pour d’autres, le problème n’est pas actuel. “Depuis que c’est repris par les Pays-Bas, ça a changé, le magasin n’a plus jamais fonctionné à 100 %. C’est le magasin qui était toujours en perte de vente”, rapporte un client.

Suite à l’annonce, les magasins ferment et les employés se mettent en grève sans espoir de changement mais dans un but de montrer leur mécontentement. “On ne peut tout simplement pas accepter que ces magasins continuent à se faire de l’argent sur notre dos”, conclut un travailleur syndiqué.

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