Restrictions énergétiques imposées aux policiers : "Il faut surtout rénover et isoler au plus vite les commissariats !"
Des “ambassadeurs énergie” s’impliqueront dans chaque bâtiment pour sensibiliser les occupants aux mesures et bonnes pratiques.
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Publié le 15-03-2023 à 09h23
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L’état des commissariats et des bâtiments administratifs de la police ne cesse de se détériorer bien que les syndicats tirent la sonnette d’alarme depuis des années. "La plupart des bâtiments de la police fédérale sont des passoires énergétiques", regrette le permanent CGSP Eddy Quaino. "Cette situation est dénoncée depuis des décennies et la Régie des Bâtiments, propriétaires des lieux, n’a pas fait ce qu’elle devait pour mieux isoler les bâtiments à Mons, Bruxelles ou Liège."
Il tient à pointer du doigt la lente mise en œuvre des plans de rénovations prévus. "À Liège, par exemple, le Master Plan devait être finalisé pour 2025 mais cela ne sera pas le cas avant 2030-2033. Cela fait donc dix ans supplémentaires à attendre ! Si à un moment on voulait faire des réelles économies d’énergie, il fallait alors libérer des budgets, d’autant plus que d'après les autorités politiques compétentes, une enveloppe existe pour isoler les bâtiments permettant de faire des économies d’échelle relativement importantes", poursuit Eddy Quaino.
La situation est plus critique pour les bâtiments de la police fédérale que pour ceux des zones locales, même si certains commissariats comme celui de Démosthène à Anderlecht sont dans un piteux état. "La différence est que bien souvent, les zones locales sont responsables de leurs infrastructures. Suite à la réforme des polices et de l’ex-gendarmerie, de nombreuses polices locales ont revu leurs infrastructures avec de nouveaux commissariats comme dans la zone de police de Flémal ou à Saint-Nicolas. Dans le Hainaut, les zones de police de Binche-Anderlues et de Lermes ont fusionné et ils vont s’installer dans un nouveau commissariat. La transition se fait donc beaucoup plus facilement dans les zones locales", poursuit Eddy Quaino.
De son côté, Marc De Mesmaeker, commissaire général de la police fédérale, indique dans la note visant à sensibiliser les policiers à leur consommation énergétique qu’il est bien conscient de l’état délétère de certaines des infrastructures. "C’est pourquoi, j’insiste sur le fait que ces mesures doivent être mises en œuvre dans les complexes ou bâtiments, tenant compte de leur état de vétusté. Il est tout aussi primordial de tenir compte des réalités de terrain et des nécessités opérationnelles dans la mise en œuvre de ces mesures", conclut-il. "Des ambassadeurs énergie s’impliqueront dans chaque bâtiment pour analyser les consommations d’énergie, sensibiliser les occupants aux mesures et bonnes pratiques et détecter toutes les autres mesures qui pourraient être mises en place."