Fin du français dans les écoles flamandes? "J’ai moi-même été sanctionné pour avoir parlé français à la récré", se souvient Sammy Mahdi

”Les difficultés d’apprentissage du néerlandais par les francophones, c’est un vrai problème”, reconnaît le président du CD&V, Sammy Mahdi. “Je comprends la volonté du ministre à vouloir pousser le plus possible à l’apprentissage du néerlandais. À mon sens, toutefois, l’importance médiatique qui est accordée à son plan reflète l’incapacité du ministre à donner une réponse aux vrais problèmes qui touchent l’enseignement. En réalité, il n’y a pas assez d’enseignants pour les classes. Pour le moment, le ministre Weyts n’a pas réussi à répondre à cette question.”

Ayant grandi dans une famille bilingue et ayant étudié dans une école flamande à Bruxelles, chef des chrétiens-démocrates connaît bien le sujet. “Sanctionner les élèves qui parlent français à l’école, ce n’est pas quelque chose de nouveau. Moi-même, j’ai été à plusieurs reprises puni parce que je parlais français à la récréation lorsque j’étais dans une école flamande à Auderghem. Quand je parlais français, je devais écrire des mots de vocabulaire.”

Qu’en a-t-il retiré de cette expérience ? Appuie-t-il la décision du ministre N-VA ? Va-t-il demander à ses ministres présents au sein de la majorité flamande d’aller dans cette direction ? “Les sanctions n’ont pas été vraiment utiles”, répond le leader CD&V, sans confirmer le choix politique qui sera adopté. “Ce qui a marché, pour moi, c’est de parler le néerlandais à la maison, d’aller dans des écoles de musique flamandes, de regarder Ketnet (chaîne de télévision publique flamande pour la jeunesse, NdlR). Bon nombre de mes amis ne parlaient le néerlandais nulle part ailleurs qu’à l’école. Ça ne les a pas aidés.”