Collations en vrac, fruits: ces écoles qui font tout pour que les enfants mangent sainement
Depuis quelques années, les initiatives visant à améliorer la qualité de l’alimentation consommée par les élèves se multiplient dans les écoles.
- Publié le 31-08-2023 à 06h44
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Depuis quelques années, les initiatives visant à améliorer la qualité de l’alimentation consommée par les élèves se multiplient dans les écoles. Certains établissements demandent aux enfants de remplacer les biscuits industriels par des fruits tandis que certaines autres imposent l’usage de la gourde et interdisent les sodas et les fast food dans l’enceinte de leur établissement.
Beaucoup d’écoles misent également sur des repas sans viande une ou plusieurs fois par semaine ou favorisent l’alimentation bio.
En 2022, un budget de 680.000 euros a été débloqué par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour permettre à des écoles d'être accompagnées par des associations pour la mise en place d’un modèle de cantines durables.
Pour autant, ces mesures ne suffisent pas à elles seules à lutter contre la malbouffe et ses conséquences sur la sante et révèlent voire accentuent les disparités entre élèves.
“Certaines écoles demandent aux enfants de venir un jour avec un yaourt, un autre avec un fruit pour limiter la malbouffe dans les classes. Le problème c’est que ça un coût. Les enjeux autour de l’alimentation sont différents selon le public”, observe Daphné Renders, chargée de mission à la Fédération des associations de l’enseignement officiel (FAPEO).
“Certains enfants viennent à l’école le ventre vide et mangent des chips pour leur repas de midi. Pour ces enfants, interdire les chips ou les canettes ne résout pas du tout le problème”, poursuit-elle. “Il y a d’autres endroits où les écoles demandent aux enfants de venir avec des aliments sans emballage. Mais ça a un coût et ça demande une organisation différente. Clairement, les enfants ne sont pas tous égaux face à ces demandes de l’école.”
Pour Kalvin Soiresse (Ecolo), président du parlement francophone bruxellois, former les enfants à ce qu’est l’alimentation saine constitue une mesure plus efficace que l’interdiction de certains produits à l’école.
“Un des gros problèmes rencontrés par les enfants est le déséquilibre au niveau des apports nutritionnels. Il faut apprendre aux enfants à être attentif au contenu de leurs assiettes et leur apprendre ce qui représente une répartition équilibré au niveau des glucides, des protéines, des graisses etc.”, explique-t-il. “L’important, c’est que les enfants apprennent qu’il est nécessaire pour leur santé de manger équilibré, pas trop sucré, pas trop salé afin qu’en rentrant à la maison le soir, ils puissent dire à leurs parents : nous devons manger sainement. C’est une mission essentielle de l’école : apprendre aux enfants l’importance de bien manger pour leur santé et pour leur planète.”