Paul Magnette vise toujours le poste de Premier ministre: "Je l’ai dit, je l’ai répété, je suis disponible"
Officiellement, le Parti socialiste n’annoncera l’ordre de ses listes qu’en décembre. Mais son président n’a jamais caché son intention d’aller au Seize.
- Publié le 13-09-2023 à 06h44
- Mis à jour le 13-09-2023 à 07h27
Qui sera tête de liste au fédéral, qui sera bien positionné pour la région, qui sera placé à l’Europe ? Ces questions agitent actuellement tous les partis et le PS n’y échappe pas. Pour l’heure, le président du parti refuse de donner les noms, répétant que ce choix est déterminé par les militants et qu’il sera communiqué à la mi-décembre.
Lorsqu’on lui demande sur quelle liste il figurera, Paul Magnette répond : “Socialiste”. Quand on insiste, le bourgmestre de Charleroi vient confirmer ce que tout le monde pressent. “Je pense que ce sera le fédéral, même si j’ai beaucoup d’intérêt pour la région. J’ai été ministre président de la Wallonie, donc j’ai vraiment un profond attachement à la Région. Mais je crois que beaucoup de thèmes fédéraux vont être au cœur de la prochaine campagne. Notamment, la question des salaires, la question de la justice fiscale et ça, c’est vraiment des sujets fédéraux.”
Sera-t-il tête de liste fédérale dans le Hainaut ? “En tout cas, je serai candidat. Mais ce sont les militants qui le diront”. Le socialiste belge le plus populaire de France sera-t-il toujours candidat pour le seize, rue de la Loi ? “Je l’ai dit, je l’ai répété, je suis disponible. Si la famille socialiste est la première, si le Parti socialiste est le premier, je suis disponible mais je n’ai jamais mis ma carrière personnelle devant mes priorités politiques. En 2019, j’aurais pu dire je veux absolument être Premier ministre. On était bon, l’écart n’était pas très élevé. Il faut reconnaître qu’entre socialistes et libéraux, on était quasiment en statu quo. Mais ça se discutait puisqu’Alexandre De Croo et moi, on avait été co-formateur, on allait former le gouvernement à deux, donc j’aurais très bien pu dire : “Je veux être Premier ministre”. Mais j’ai pensé que dans le bien du pays, avec un Vlaams Belang qui caracolait en tête dans les sondages, il valait mieux un Premier ministre flamand à ce moment-là.”
Le PS annoncera officiellement le week-end du 15 décembre tous les binômes, le premier et le deuxième de liste. On parle d’une vingtaine d’hommes et d’une vingtaine de femmes pour diriger toutes les listes à Bruxelles, en Wallonie et à tous les niveaux de pouvoir.
