Avec ou sans Bouchez? Le MR ne sait toujours pas s’il procédera à des élections internes, malgré des signaux contraires
Le parti ne parvient toujours pas à trancher l’épineuse question de l’agenda du renouvellement de la présidence.
- Publié le 18-09-2023 à 21h44
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Georges-Louis Bouchez est prolongé à la présidence du parti jusqu’en 2024, entendait-on ce week-end de diverses sources internes au MR. Le dilemme n’en était plus un. Le Mouvement réformateur allait faire bloc le temps de passer les cinq élections de 2024 avant de s’adonner à ses propres élections internes. La question devait être officialisée ce lundi en bureau de parti.
Mais ce lundi, la question n’a pas du tout été officialisée par le “petit” bureau de parti, l’exécutif du MR qui comprend Sophie Wilmès, David Clarinval, Pierre-Yves Jeholet, Willy Borsus, David Leisterh et Georges-Louis Bouchez. Au contraire, il semblerait que la discussion se soit éternisée, faisant attendre les membres de l’Intergroupe parlementaire.
Au terme de cette réunion, aucun élément n’a été communiqué sur ce point. “Vous vous doutez bien que si une décision avait été prise, on vous aurait envoyé un communiqué de presse”, nous a répondu le président des libéraux, visiblement lassé que cette question intrigue autant la presse.
Selon nos sources, il apparaît que la question de la prolongation serait assortie d’une série de conditions, tel qu’un encadrement du président et certaines exigences à propos de la campagne et de la constitution des listes. Mais le chef des bleus ne semble pas vouloir être encadré. L’épisode des 11 belles-mères avait déjà montré qu’un encadrement du Montois ne fonctionnait pas.
Ce qui se joue, c’est la possibilité de réussir à s’accorder avec les autres partis après les élections de 2024 (régionales, fédérales, européennes, provinciales et communales). Certains craignent que la personnalité de Georges-louis Bouchez puisse constituer une barrière pour permettre aux élus MR de rentrer dans des majorités. Le président du PS Paul Magnette a en effet encore récemment déclaré que sa préférence allait à un gouvernement sans le MR et sans la N-VA. Les coprésidents d’Ecolo, Rajae Maouane et Jean-Marc Nollet, sautent sur toutes les occasions pour rendre M. Bouchez responsable de tous les maux.
C’est dans ce contexte qu’il a été décidé de ne pas encore décider d’une prolongation.