Pourquoi Les Engagés misent sur Yves Coppieters
Cela fait 13 ans que le parti historiquement chrétien-démocrate n’a pas obtenu un député fédéral dans la province du Brabant wallon. Le mouvement de Maxime Prévot espère renverser la dynamique en plaçant l’épidémiologiste en tête de liste.
- Publié le 18-09-2023 à 19h05
:focal(2115x1421:2125x1411)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/73OJ2GA345HF3O2TFCLODOE3MM.jpg)
Les Engagés poursuivent leur opération de recrutement et de présentation de surprises du chef puisées dans la société civile. Après Olivier de Wasseige, ex-administrateur délégué de l’Union Wallonne des Entreprises, c’est au tour d’Yves Coppieters de rejoindre le mouvement politique.
Le spécialiste des maladies chroniques qui vit à Grez-Doiceau sera tête de liste fédérale dans le Brabant wallon. Il incarnera le visage de la “Santé et du Bien-être”, une thématique majeure pour le quatrième parti de Wallonie. Avec cette nouvelle recrue, les Engagés espèrent regagner leur siège “historique” dans le BW, une place qu’ils n’ont plus eu depuis 2010.
Contre l'inertie politique
Le médecin épidémiologiste, dont l’expertise en avait fait une figure connue des Belges pendant la crise sanitaire, explique être ressorti frustré de cette période de conseiller de la vie politique. “C’était passionnant. Mais on a produit un rapport avec 135 recommandations qui n’ont jamais été suivies.” C’est pour lutter contre “cet attentisme” et “l’inertie politique” qu’il s’engage auprès des Engagés. “J’ai peur de ce qu’il va se passer dans 30 ans”, précise-t-il.

Se définissant comme “ulbiste, libéral et libre-penseur”, Yves Coppieters ne s’était à ce jour jamais lancé en politique. La crise du Covid a ouvert des portes et de nombreux partis l’ont approché. “Je ne m’étais jamais senti proche de partis”, confie-t-il, précisant toutefois avoir toujours admiré les combats de Georges Dallemagne, député fédéral Les Engagés, depuis qu’il l’a rencontré sur un camp humanitaire en 1994.
Tout fraîchement débarqué en politique, Yves Coppieters a pu essuyer sa première polémique. Il est en effet apparu que le professeur de l’ULB, que l’on plaçait dans le camp des “rassuristes” pendant la crise sanitaire, est parrain du média Zèbre, un magazine de santé et bien-être qui compte des figures décriées du monde scientifique et des personnalités au cœur de la mouvance anti-Evras.
Défend le débat et Evras
Yves Coppieters nous explique avoir accepté de parrainer le crowfunding de Zèbre, un magazine qui permettrait d’élargir le débat. “Mais ça s’est arrêté là. J’ai ensuite découvert qu’ils étaient parrainés par des personnes comme le Dr. Martin Zizi, avec qui je n’ai aucune affinité. Il y a ensuite eu leur dossier Evras. Je leur ai dit qu’ils n’avaient rien compris à la philosophie du programme Evras. Je me désolidarise complètement de leur façon de traiter cette information. Je ne fais toutefois pas marche arrière sur mon parrainage. Zèbre peut être un magazine qui amène des débats. Je ne suis clairement pas d’accord avec ce qu’ils disent, mais j’estime qu’il faut continuer à débattre.”
Les Engagés ont également recruté Lyseline Louvigny, qui officiait au MR comme députée wallonne et conseillère communale à Tubize. Cette dernière explique avoir quitté les Réformateurs car “depuis la présidence de Georges-Louis Bouchez, il y a beaucoup moins d’enthousiasme à travailler sur les violences faites aux femmes”, une thématique qui lui est chère. Les départs de Jean-Luc Crucke (vers les Engagés) et d’Alexia Bertrand (vers l’Open VLD) ont achevé de la convaincre.