Un Bruxellois de 70 ans agressé dans le métro pour ses chaînettes en or: "Ils avaient pourtant l’air sympathiques"
André, nom d’emprunt, n’a pas pu porter plainte, les démarches étant trop compliquées.
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- Publié le 19-09-2023 à 06h45
- Mis à jour le 19-09-2023 à 07h19
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”Il est certain qu’à partir de maintenant, je vais me méfier lorsque je prendrais le métro.” L’agression dont a été victime André, nom d’emprunt, un Bruxellois de 70 ans, va à coup sûr laisser des traces.
Les faits remontent au mois d’août. “Je me rendais chez le médecin vers 10h du matin. Le métro était bondé et deux individus se sont placés derrière mon épouse et moi. Ils étaient souriants et propres sur eux, ils blaguaient. Lorsqu’on a voulu sortir, la porte de la rame s'est bloquée et nous avons été à la suivante. La porte s’est alors refermée sur un des deux individus et moi-même, on en a rigolé avant de sortir. Mais après cet épisode, ils nous suivaient de près dans l’escalator. J’avais un mauvais pressentiment”, explique-t-il.

Une fois arrivés aux portiques de sortie, la situation s’est envenimée. “Je sentais une présence pesante et je me suis mis à les observer pour qu’ils voient que je n’étais pas dupe. Un des deux a sauté par-dessus le portique tandis qu’un autre a collé un voyageur pour passer sans payer. Une fois que j’ai passé le portique, l’un des deux m'a frappé dans la jambe pour que je tombe par terre mais ayant fait des arts martiaux, je suis parvenu à rester en équilibre. J’étais cependant en position accroupie et il m’a arraché mes deux chaînes, sous les yeux de ma femme qui était plus loin”, poursuit-il.
Choqué, André a appelé la police qui lui a conseillé d’aller porter plainte au commissariat. “Je me suis alors rendu au commissariat de Hooba où ils m’ont dit d’aller à celui de Bockstael. J’ai laissé tomber. Après coup, je m’en suis voulu d’avoir laissé mes chainettes visibles car je sais que les agressions sont fréquentes. Ma belle-mère s’est fait agresser à 84 et 88 ans pour des colliers, ma nièce aussi en présence de sa fille dans le métro en heure de pointe. On va finir par faire comme au Brésil à savoir porter du liquide en permanence sur nous pour le donner à nos racketteurs de peur qu’ils nous agressent physiquement”, conclut-il.