On a tous peur de quelque chose, d’un sentiment ou bien d’un objet ou encore d’une sensation. Cela ne s’appelle pas pour autant une phobie. Les personnes phobiques, lorsqu’elles font face à leur plus grande peur, perdent le contrôle et contrairement à ce que beaucoup pensent, ce n’est en rien exagéré.
"Les phobies sont d’origine multifactorielle, cela éclot de la rencontre entre une vulnérabilité familiale/génétique, une personnalité (des facteurs psychologiques), et des événements de la vie dont généralement un événement déclencheur, nous explique Alexandra Meert. Certains ont des phobies depuis l’enfance (des TOC par exemple ou des troubles anxieux), mais généralement cela se déclenche lorsque l’on est jeune adulte (vers la vingtaine)."
Pour Alexandra Meert, psychologue et psychothérapeute cognitivo-comportementaliste, on peut différencier peur et phobie. À ses yeux, une peur est une crainte rationnelle, une phobie quant à elle, est irrationnelle/disproportionnée. "On ne parlera pas par exemple de phobie si l’on se retrouve nez à nez avec un lion puisqu’il s’agit d’une peur normale, notre survie en dépend."