La France est dans une situation épidémiologique qui n’est pas meilleure que la nôtre. Leur deuxième vague a commencé après la nôtre et a été un peu moins forte. On a été les champions d’Europe de la seconde vague. Maintenant, c’est le Luxembourg qui est dans cette position. La France a beaucoup moins de personnes en réanimation que nous, mais leur situation en termes de contaminations est comparable. Ils sont autour de nos chiffres mais vont permettre à leurs citoyens beaucoup plus que ce que permet notre gouvernement ", analyse Yves Van Laethem. " Il y a une partie qu’on devrait nous aussi pouvoir se permettre, c’est l’ouverture des commerces. Pas seulement pour sauver les commerces belges, mais aussi parce qu’avec un très bon encadrement, on n’a jamais eu de situation dans lesquelles on a pu se dire que les commerces étaient en cause dans l’épidémie. On peut d’ailleurs en discuter aussi s’agissant des restaurants. Avec un tour de vis supplémentaire en termes de règles sanitaires, il y a moyen de faire quelque chose de convenable, avec une règle par exemple d’une personne maximum par 10 mètres carrés, 30 minutes maximum par commerce, etc. Ce ne serait pas une bonne idée tant au point de vue psychologique et économique, pour les commerçants et les habitants, de les garder fermés. On doit pouvoir se permettre de les rouvrir."
Yves Van Laethem ne plaide toutefois pas, en tant qu’infectiologue, pour une réouverture aussi rapide qu’en France. "Je pense qu’il faut encore attendre jusqu’au 15 décembre afin de laisser s’écouler un peu de temps, tout en trouvant une situation intéressante pour les commerçants."