C’est un constat désolant : la police refuse parfois d’acter la plainte. C’est d’ailleurs un motif de plainte contre la police elle-même, qui va croissant. Le comité P, l’instance qui contrôle la police, a vérifié l’ampleur du phénomène qui parfois se traduit par une "attitude partiale", une "attitude nonchalante", un "langage agressif".
Le Comité P entend par "refus d’acter" le fait qu’il y ait eu une intervention des services de police mais que les documents, formulaires supposés n’ont pas été rédigés.
Il a mené l’enquête dans sept zones de police. Il a étudié le "pré-accueil", soit l’endroit - souvent occupé par un collaborateur administratif - où le citoyen expose brièvement son problème avant d’être aiguillé et "l’accueil", géré par un policier.
Le premier constat est que le personnel du pré-accueil a rarement été formé à cette tâche. La formation se limite bien souvent à l’apprentissage auprès d’un mentor qui n’a pas toujours donné les bonnes consignes.