Un système de surveillance des eaux usées lancé en juin 2020 en Wallonie permet de détecter la circulation du virus mais est censé aussi permettre d’anticiper des tendances à la hausse ou la baisse de l’épidémie plusieurs jours avant l’apparition de symptômes cliniques.
L’outil, qui se base sur l’analyse des eaux usées, peut constituer un outil prédictif selon les concepteurs du dispositif et des personnalités comme le porte-parole interfédéral Covid-19 Yves Van Laethem. En pratique, le virus peut être retrouvé dans les eaux usées, après avoir ruisselé dans nos égouts au terme d’un lavage des mains, par nos toilettes ou le lavage de vêtements. Ces indicateurs précoces doivent permettre d’avoir une vision plusieurs jours à l’avance de l’évolution de l’épidémie.
La DH est parvenue à se procurer le dernier rapport rédigé par la spin-off wallonne E-biom avec la SPGE (Société publique de la gestion de l’eau). Le rapport du 9 mars constatait une augmentation de la charge virale dans neuf des seize stations wallonnes d’épuration et une tendance négative. Celle-ci se confirme concrètement cette semaine avec une hausse des contaminations de 26 % et des hospitalisations de 12 % par rapport à la semaine précédente.