Philippe Boxho : un visage et une voix connus, une libre-pensée ultra-cultivée, un charisme franc du collier qui le rend audible auprès du grand public. Sur les plateaux et face caméra, il y est souvent, pour apporter ses lumières sur des faits judiciaires ou disserter sur la profession qu’il exerce depuis trente ans, celle de médecin légiste, appelé sur des scènes de crimes posées en province de Liège et de Namur. Il collectionne aussi les autopsies, en moyenne 83 par an. Sa légitimité est d’autant plus ancrée qu’il a été vice-président francophone de l’Ordre des médecins, fonction qu’il vient de quitter, et qu’il est professeur à l’ULg. "J’ai jamais cherché les médias, ce sont eux. Ils disent que je suis un bon client. Je suis clair et tranché. Je dis ce que je pense, s’il faut, je rentre dedans. Ça ne me déplaît pas."
Plus récréative est sa fonction de chroniqueur sur Vivacité, dans l’émission de Patrick Weber C’est pas fini. "Ça, ça m’amuse. Ça me sort de mon pré carré pour discuter de tout autre chose. Je suis ouvert sur la vie de la société. Il y a des choses qui ne vont pas et j’ai l’occasion de le dire. Mon avis n’a jamais rien changé. Mais c’est mon avis."
Philippe Boxho vient de publier Les morts ont la parole, un livre dans lequel il raconte son métier. L’occasion, pour nous, de découvrir l’homme au quotidien passionnant… "à mort".