Selon l'expert, membre de la task-force chargée du déconfinement, cette "deuxième épidémie" expliquerait en partie le "ralentissement des hospitalisations plus lent qu'espéré". "Dans les chiffres d'hospitalisation se mêlent des infections qui se sont faites dans la communauté, et d'autres au sein des maison de repos", explique l'épidémiologiste. Qui plus est, comme le montrent les deux graphiques épinglés par Marius Gilbert, il existe deux dynamiques différentes en ce qui concerne le nombre de morts dans les hôpitaux (qui tend à se stabiliser) et celui dans les maisons de retraite (qui augmente de jour en jour). "D'autant plus vrai si l'on prend en compte que certains décès en hôpital sont des patients venus des maisons de repos", ajoute encore le spécialiste.
La Première ministre, Sophie Wilmès, était revenue ce mercredi 15 avril lors de la conférence de presse du conseil national de sécurité sur les lourdes pertes dans les établissements pour les personnes âgées. "Si la Belgique a fait le choix de la plus grande transparence dans la communication liée, ou peut-être pas, au Covid-19, il semble toutefois que certains rapportages soient surévalués", avait décrété la libérale. Pour Marius Gilbert, même si il est vrai que des décès dans les homes découlent de causes incertaines, "une très grande proportion est directement liée au covid-19".