L’embargo sur le pétrole russe n’aurait pas d’incidence sur l’approvisionnement en Belgique, mais bien sur le coût de l’essence. Explications.
Au fur et à mesure que la guerre en Ukraine se prolonge et que de nouvelles atrocités sont commises, la liste des sanctions occidentales contre la Russie s’allonge. Le secteur des hydrocarbures n’est pas épargné. Mardi, la Commission européenne a proposé de bannir le charbon russe. Mercredi, le président du Conseil européen, Charles Michel, a menacé d’aller plus loin: "Je pense que des mesures sur le pétrole et même le gaz seront nécessaires tôt ou tard."
Un éventuel embargo sur le pétrole n’aurait pas d’impact immédiat sur l’approvisionnement en Belgique, mais bien sur le prix de l’essence. "Environ 30 % du pétrole importé de Belgique vient de Russie. Le pétrole est acheminé en bateau alors que le gaz est tributaire des gazoducs qui sont fixes", explique Jean-Benoît Schrans, porte-parole d’Energia, la fédération sectorielle des entreprises qui proposent des solutions énergétiques pour la mobilité et le chauffage. "On peut donc tout à fait faire venir des bateaux d’autres régions du monde pour compenser la suppression de l’approvisionnement russe."