Ne dites plus Seraphin mais Yago : le courtier en ligne s’étend et voit grand

Seraphin change de nom et attaque le marché flamand. Le mot d’ordre : redorer le blason du monde de l’assurance.

Van Hoof Thibaut
Ne dites plus Seraphin mais Yago : le courtier en ligne s’étend et voit grand
©AFP

Depuis les inondations du mois de juillet 2021, les Belges ont encore plus pris conscience de l’importance d’être bien assuré. Les compagnies croulent encore aujourd’hui sous des piles de dossiers, car le processus peut être long quand on a tout perdu ou presque. Mais alors que beaucoup se rendent compte que les contrats ne protègent pas tous de la même façon, que les assureurs font tout pour ne pas trop rembourser et que les primes vont augmenter dans les mois à venir, la confiance envers le secteur n’est pas au beau fixe. Une étude menée par Deloitte fin 2021 montre par exemple que 55 % des Belges ne font pas confiance aux assureurs.

Un constat qui pousse les différents acteurs à vouloir redorer le blason du secteur. C'est le cas de Seraphin, le courtier 100 % digital qui change de nom et investit pour grandir dans les années à venir. Dites désormais Yago, un nom qui n'a pas été choisi par hasard. "Yago, c'est comme un prénom. Et nous avons imaginé que nos clients nous appellent comme si nous étions une personne qu'ils connaissent bien. C'est aussi un prénom qui se prononce sans difficulté dans toutes les langues, et c'est en phase avec notre volonté d'expansion dans les années à venir ", expliquent Hugues et Tanguy Bocquet, les co-CEO de l'entreprise qui profite de ce changement de nom pour se lancer en Flandre. "Notre équipe compte actuellement 50 personnes, et nous allons passer à 70 prochainement. Nous avons la volonté de grandir et de passer de nos 8 000 clients actuels, à 100 000 d'ici cinq ans."

Des ambitions qui sont en lien avec les bons résultats des dernières années, puisque le chiffre d'affaires de Seraphin a fait fois neuf en trois ans. Mais tout cela avec une vision humaine avant tout, promettent les deux jeunes patrons. " Nous avons auprès de nos clients un taux de satisfaction qui atteint les 70 % de Net Promoter Score (NPS) en 2021, alors que la moyenne des assureurs belge s'élève à 6 %, selon une étude Accenture. Avec ce taux, on fait par exemple mieux que Netflix (68 %) ! Nous voulons vraiment rétablir ce lien de confiance entre les Belges et leur assurance, d'une part en s'appuyant sur un réseau de partenaires solides, comme AG Insurance, mais aussi en continuant à proposer une communication simple, facile et directe avec nos services. On l'a vu lors des inondations, avec la centaine de clients que nous avons aidés. Ils n'ont pas été face à un chatbox impersonnel ou un call-center à l'étranger."

Mais pour attirer les clients et les faire passer au 100 % digital, l'argument le plus fort est plus que jamais le prix. "Les assurances, c'est un poste de dépenses très important pour les Belges. Avec notre méthode, nous promettons un gain allant jusqu'à 300 euros. La première chose que nous proposons à nos nouveaux clients, c'est de centraliser toutes leurs assurances en un seul portefeuille. On va par exemple payer un peu plus pour la voiture, mais faire une belle économie ailleurs. C'est d'autant plus important qu'on attend des hausses entre 3 et 6 % des primes dans les mois à venir, à cause du prix des matériaux en ce qui concerne les assurances habitations, et à cause des technologies embarquées toujours plus pointues et coûteuses dans les voitures, pour l'assurance auto, par exemple ", complètent-ils.

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