Carrefour s'oppose à la vente de Mestdagh à Intermarché

La filiale belge du groupe français estime que, dans certaines régions, Intermarché jouit désormais d'une position trop dominante.

La reprise de 18 des 87 magasins Mestdagh par Intermarché est remise en question par Carrefour.
La reprise de 18 des 87 magasins Mestdagh par Intermarché est remise en question par Carrefour. ©JEAN LUC FLEMAL

Le contrat de franchise qui liait Carrefour à Mestdagh s'est terminé fin décembre dernier. Repris par Intermarché, les 87 anciens Carrefour by Mestdagh ont permis au groupe de s'implanter rapidement et massivement dans différentes régions, principalement en Wallonie. Avant ce rachat, Intermarché disposait de 77 magasins en Belgique. Mais pour Carrefour, ce développement a créé un déséquilibre sur le marché et offert à Intermarché une position trop dominante en certains endroits. Carrefour pointe 18 magasins qui posent problème et souhaite qu'ils soient revendus à un concurrent.

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"Dans certaines régions, le rachat de Mestdagh par Intermarché renforce considérablement la présence de ce dernier et sa part de marché, ce qui tend à créer une situation de position dominante", explique la porte-parole de Carrefour, Siryn Stambouli, à nos collègues de Gondola. « Une telle situation peut être néfaste, voire dangereuse pour le pouvoir d'achat des clients, notamment parce que les prix pratiqués en magasin pourraient moins tenir compte de la concurrence, celle-ci étant moins présente."

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Pourtant, l'opération avait été approuvée par l'Autorité belge de la Concurrence le 10 novembre dernier. Carrefour s'était alors tourné vers les tribunaux pour dénoncer cette position trop dominante, sans succès. Fin décembre, le tribunal avait statué contre Carrefour. La décision n'est cependant pas définitive et un jugement sur le fond est attendu pour le 26 avril prochain. "L'Autorité belge de la Concurrence doit se rendre compte de cette situation de position dominante. C'est crucial pour maintenir une part de marché qui soit bien répartie dans les régions en question", poursuit Siryn Stambouli, ajoutant que l'intention de Carrefour n'est pas de faire annuler l'ensemble de l'opération. "La solution que nous proposons, comme cela se fait régulièrement dans pareils cas de figure, c'est de demander que les magasins qui sont concernés par cette situation de forte présence soient revendus à une autre enseigne qu'Intermarché. Cela permettrait d'équilibrer la présence des différents retailers et d'éviter une position dominante d'un seul acteur dans certaines zones de chalandises."

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