Crise sanitaire, crise des puces et maintenant crise humanitaire et sécuritaire ; le secteur automobile est mis à rude épreuve ces derniers temps.
"Sur les deux ans et demi durant lesquels j’ai eu la chance d’être à la tête de Citroën, nous avons vécu une pandémie, une crise des composants électroniques et maintenant une guerre. La situation actuelle en Ukraine est une crise humaine, humanitaire, sociale bien avant d’être une crise économique ; il faut savoir replacer les enjeux au bon niveau. Il est évident que cette crise a des impacts secondaires très forts comme l’augmentation d’un certain nombre de matières premières et une reprise des taux d’intérêt causés par une inflation élevée. Aussi malheureux que cela puisse être, le chaos sera la seule norme à peu près stable des années à venir. En tant qu’acteur économique, il faut s’adapter à cette très haute volatilité et développer une agilité managériale, une résilience opérationnelle et un pragmatisme total vis-à-vis de ces crises. La difficulté est que personne n’est capable de prévoir ce qui va se passer dans les trois prochains mois alors que nous sommes une industrie où nous développons des véhicules sur plusieurs années et que nous investissons dans des usines avec un horizon de 30 ans."