La dernière humeur: le handicap pas toujours bien représenté au cinéma
Une dernière humeur signée Géry De Malt.
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Publié le 10-08-2021 à 21h22 - Mis à jour le 11-08-2021 à 19h18
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Au cinéma, les personnes en situation de handicap ont longtemps été abonnées à des rôles inquiétants. Du temps du cinéma muet, Lon Chaney, l'acteur aux mille visages, incarnait des assassins au corps difforme. Dans les années 1930, Freaks mettait en scène une troupe de cirque regroupant des nains, des siamoises, un homme-tronc, une femme à barbe. Même si le scénario leur donnait un rôle positif, le film mettait les spectateurs mal à l'aise.
Depuis, de nombreux films ont exploré les différences mentales ou physiques. Beaucoup de personnes souffrant elles-mêmes d'une de ces affections regrettent que trop de films confortent le public dans ses préjugés. Ainsi Rain man, où Dustin Hoffman campe un autiste inoubliable, se termine par le retour du handicapé dans un asile que l'on présente de manière idéalisée. Et dans Million Dollar Baby, Clint Eastwood met fin aux jours, à sa demande, d'une boxeuse paralysée. Comme si le sort des handicapés mentaux était d'être enfermés et que pour les mutilations physiques extrêmes, seule l'euthanasie pouvait procurer une issue.
D’autres films jouent la carte paternaliste avec un acteur "normal" chargé de veiller sur le moins valide ou bien décrivent leur sexualité de manière caricaturale.
Il arrive aussi que le sujet soit abordé avec justesse et sensibilité comme dans Retour qui filmait une scène d'amour entre Jane Fonda et un soldat paraplégique.
Montrer le handicap au cinéma part d’une bonne intention tant que cela ne cultive pas de clichés qui constituent une double peine pour les personnes concernées.