Même pas peur de ChatGPT
Un édito de Jean-Marc Ghéraille.
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Publié le 27-01-2023 à 18h06
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ChatGPT, késako ? C’est une révolution. Un outil de conversation établi à partir d’une intelligence artificielle qui vous pond un texte à partir de vos demandes. Pour l’heure, l’appréhension de cette nouveauté technologique laisse perplexe même si, pour l’avoir testée, elle est bluffante. Sciences Po de Paris vient d’interdire l’utilisation à ses élèves sous peine d’exclusion. Preuve que nous sommes dans l'ère de l'appréhension avant celle de la compréhension.
Car, comme la majorité des avancées technologiques, les dérives sautent, du moins aujourd’hui, davantage aux yeux que les avantages. Même si, disons-le d’emblée, ChatGPT ne remplacera jamais un étudiant à la bourre, un journaliste fainéant (ça existe) ou un politicien en mal d’inspiration pour ses discours. Il peut faire illusion, mâcher la tâche mais il glisse aussi des erreurs et des approximations.
L’attrait de la nouveauté, surtout que le mot " intelligence artificielle " peut rébuter, peut engendrer des doutes. Il faudra sans doute un peu de temps pour maîtriser totalement cet outil qui, quelles que soient les réticences, existe et va faire sa place dans la société.
Souvenez-vous de l’arrivée d’…internet dans les années 90. Après avoir vainement résisté, chacune et chacun s’y est mis et l’a apprivoisé. S’il faut encore et toujours dénoncer et contrôler les inévitables dérives (arnaque, pédophilie, dark web,…), nous ne pouvons que reconnaître qu’internet a changé nos vies.