Quand le rêve américain se transforme en cauchemar
La dernière humeur de Yannick Natelhoff.
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Publié le 30-01-2023 à 13h43 - Mis à jour le 30-01-2023 à 15h50
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Le décès tragique de Tyre Nichols, aux États-Unis, plonge une nouvelle fois le pays dans l’émoi et le chaos. Le jeune Afro-Américain de 29 ans est décédé le 10 janvier dernier mais la vidéo de sa mort n’a été rendue publique qu’il y a quelques jours. On y voit le jeune homme être interpellé par des policiers qui finiront par le rouer de coups, portés notamment à la tête avec les pieds ou des matraques. Il finira inconscient et décédera trois jours plus tard à l’hôpital.
Des images atroces qui rappellent, près de trois ans après, la mort de Georges Floyd qui avait provoqué une vague de contestation sur l’ensemble du territoire américain, incitant des sportifs de haut niveau à s’agenouiller avant leur match en levant le poing en guise de protestation contre les violences policières.
Des images qui rappellent surtout que les États-Unis sont gangrenés par une violence institutionnalisée. Malgré la vague de contestations postérieures au décès de Georges Floyd, étouffé par des policiers, le nombre de décès consécutifs à une intervention policière ne cesse de croître. Rien que l’année dernière, 1.186 personnes ont perdu la vie, ôtée par la main – ou le genou – un policier. Parmi celles-ci, des vies innocentes comme celles de Georges Floyd et Tyre Nichols.
Les États-Unis se targuent régulièrement d’être le plus grand pays du monde. Un pays où tout serait possible pour celui qui serait tenté d’aller y accomplir son rêve américain. Mais au vu des violences policières comme les tueries par armes à feu, qui se répètent inlassablement sans que les promesses de désarmement de la population civile soient concrétisées, on devrait plutôt parler de cauchemar américain.