Le Belge continue à avoir le goût des voyages : le sort de la planète, ce sera pour plus tard
Un édito de Jean-Marc Ghéraille
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Publié le 01-02-2023 à 17h57
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Le phénomène n’est pas neuf mais nous aurions pu croire que les deux années passées sous cloche auraient modifié les paradigmes. Il n’en est rien. Le Belge aime voyager et, désolé pour les défenseurs de la planète, il ne s’en prive pas. Que du contraire.
La pandémie du Covid a cloué tous les amateurs de cocotiers au sol. Visiblement, ils piaffaient d’impatience de prendre la poudre d’escampette. Depuis que le vilain virus s’est taillé (ou presque…), le niveau des mouvements comme on dit a repris de plus belle. Avec notamment 800.000 déplacements hors Europe en 2022 soit 12% de plus qu’en 2019.
Soyons de bon compte : les préoccupations écologiques, pourtant prétendument en tête du hit-parade des tracas lors de sondages d’opinion, (re)passent au second plan quand il s’agit de nos loisirs. Preuve que les tentatives de culpabilisation permanente de la population sont contre productives. Imposer un projet de société, même si chacun est convaincu du sens de l’histoire, n’a jamais débouché sur une adhésion collective.
Réchauffement climatique ou pas. Sonnette d’alarme écologique ou pas. Greta Thunberg ou pas. Le Belge (même s’ils votent pour le parti Ecolo) a repris ses habitudes de voyage. Parce que son confort personnel (et l’envie de s’évader dans une société de plus en plus stressante) est plus fort que sa conscience pour la survie de la Terre.