La guerre de l'intelligence artificielle a débuté
Une Humeur de Patrick Laurent
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Publié le 11-02-2023 à 13h32
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Lorsqu’en 2001, Steven Spielberg filme A.I., l’intelligence artificielle ressemble encore à un fantasme de science-fiction, sans plus. Les robots dotés de la capacité de raisonner par eux-mêmes n’y paraissaient pas plus évolués que ceux de Terminator.
Une vingtaine d’années plus tard, elle s’est invitée en force dans notre quotidien. Au grand dam des professeurs, tous les étudiants connaissent désormais ChatGPT. Dont les écrits auraient plutôt tendance à faire monter le niveau des dissertations ou des travaux, y compris dans les auditoires des universités. Certains auteurs ont aussi tenté l’expérience, et en dépit de certaines limites et redondances, beaucoup ont été bluffés.
Effet du hasard, le même jour, Microsoft, échaudé par l’échec de son programme Tay (qui produisait parfois des phrases dénuées de sens ou des propos racistes), a révélé s’associer avec OpenAI pour le développement de ChatGPT. Avec un investissement de plusieurs milliards de dollars à la clef.
Dans le même temps, Google a annoncé le lancement de Bard, un robot lui aussi capable de répondre aux demandes des utilisateurs et de produire du texte. Avec une différence de taille : il travaillera sur base d’infos non pas fermées, comme ChatGPT, mais actualisées à partir d’internet. Avec l’avantage de tenir compte des évolutions, mais aussi le risque de se baser sur de fausses infos que personne n’aurait eu le temps de vérifier.
Toujours le même jour, le géant chinois de la recherche sur internet, Baidu, a dévoilé le lancement de sa propre A.I. d’ici la fin de l’année, après des tests censés débuter en mars. Selon The Register, Ernie (c’est son nom) pourrait même comprendre une série de langages.
La guerre de l’A.I. est bel et bien lancée. Il ne reste plus qu’à trouver des usages un peu plus intéressants que l’écriture de travaux pour des élèves en panne d’inspiration.