La série 1985 sur les Tueurs du Brabant cartonne à la télévision mais une fiction n’est pas la vérité
Un édito de Jean-Marc Ghéraille
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Publié le 11-02-2023 à 10h39
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Quarante-trois ans après les dernières attaques sanglantes, l’affaire dite des Tueurs du Brabant wallon n’a toujours pas été élucidée. Après de multiples rebondissements et même un procès lamentable sur la prétendue bande des Borains, elle mérite le titre peu glorieux de " plus grand fiasco de l’histoire judiciaire " de Belgique. Vingt-huit morts et aucun coupable.
Si La Dernière Heure-Les Sports revient très régulièrement sur cette période qui a terrifié le pays, la série 1985 actuellement diffusée sur la Une remet en lumière ces épisodes tragiques. Avec talent il faut le reconnaître et avec succès. Preuve que le cold case noir-jaune-rouge le plus célèbre alimente encore les fantasmes et continue de fasciner.
Parce qu’il faut prendre cette série en huit épisodes pour ce qu’elle est : une fiction. Basée sur des faits réels certes mais une fiction. Ni plus ni moins. Les scénaristes ont choisi un parti pris, c’est leur droit. Tout est construit pour pointer la gendarmerie (du moins certains de ses membres) comme partie prenante dans cette vague funeste. C’est un point de vue. C’est une piste mais pas une vérité judiciaire.
La série 1985 a le droit à la fiction même si des victimes avouent être heurtées par la " vision " des événements. Ces mêmes victimes ont droit à la vérité qui leur est interdite depuis trop longtemps. Même si, 43 ans plus tard, il faudrait un miracle pour que justice soit faite.