Le discours belliqueux de Vladimir Poutine nous pousse un peu plus près de l'Apocalypse
Un édito de Jean-Marc Ghéraille.
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Publié le 21-02-2023 à 20h26 - Mis à jour le 21-02-2023 à 20h27
Vous connaissez l’Horloge de l’Apocalypse, un concept créé en 1947 (après le début de la guerre froide, tiens, tiens,…)? Elle se rapproche dangereusement de minuit, synonyme de la fin du monde. Remise régulièrement à jour selon l’état de la planète et les données géostratégiques, elle indiquait en janvier dernier qu’il nous restait 90 secondes avant d’atteindre l’impensable.
Le discours belliqueux, autoritaire et qui ne dit rien que vaille du tsar du Kremlin Vladimir Poutine n’a pas aidé à ralentir sa fatale progression. Si personne n’attendait une courbe rentrante ou une main tendue de sa part, il a franchi un nouveau palier en brandissant ostensiblement l’arme nucléaire. Comme au bon vieux temps (façon de parler) de la guerre froide, il a pointé du doigt l’Occident, terme qui date de cette époque glaciale, comme celui qui met de l’huile sur un feu qu’il a pourtant allumé lui-même. En brandissant une nouvelle fois l’arme nucléaire (la Russie suspend d’ailleurs son soutien au programme START destiné à réduire l’arsenal nucléaire), il fait encore monter d’un cran une tension qui dure depuis bientôt un an. Sans doute veut-il aussi dissuader l’OTAN de répondre positivement aux demandes répétées de Volodymyr Zelensky de recevoir des avions de combat et des missiles à longue portée.
Mais, même si chacun veut se persuader du contraire, la 3e Guerre mondiale n’a jamais été aussi proche.