Osera-t-on le débat de la semaine de 4 jours?
Un rapport de chercheurs britanniques paru mardi révèle que ce modèle serait bénéfique pour les employés autant que pour les employeurs.
Publié le 22-02-2023 à 17h48
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En Belgique, depuis novembre dernier, les salariés à temps plein peuvent négocier avec leur employeur de concentrer leurs cinq jours de travail en quatre. À condition de supporter d’avoir des journées de travail de 9 heures, ce modèle permet à l’employé de gagner une journée sur la semaine pour s’occuper de sa vie privée. En matière de bien-être, cette réorganisation du temps de travail peut produire certains bienfaits.
Mais une autre réorganisation des heures de travail qui séduit de plus en plus à l’étranger pourrait faire son apparition dans le débat public belge. En Espagne et en Grande-Bretagne, des dizaines d’entreprises ont testé la véritable semaine de quatre jours, avec maintien du salaire pour cinq jours. Ces entreprises œuvrant dans des domaines variés, allant de la restauration à la réparation de voiture en passant par le pharmaceutique ou la tech, ont été particulièrement satisfaites de l’expérience, peut-on lire dans un rapport de l’association 4 Day Week et des chercheurs de l’université de Cambridge et du Boston College, publié mardi 21 février.
Les bienfaits seraient nombreux, tant pour les employés que pour les employeurs. Outre une baisse significative du taux de burn-out, les chercheurs ont observé que le chiffre d’affaires des sociétés concernées n’avait pas baissé. La motivation des travailleurs avait par contre nettement augmenté, ce qui s’observait également sur leur productivité. Sans surprise, ce modèle répond en partie à la crise du recrutement car il est très séduisant pour les travailleurs. Après l’Islande, l’Allemagne ou le Japon, la Belgique sera-t-elle la prochaine à ouvrir le débat de la semaine de quatre jours ?