370.000 euros pour une statue du Chat de Geluck: n’a-t-on rien de mieux à faire avec l’argent du contribuable?
Une Dernière Humeur signée Yannick Natelhoff.
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Publié le 24-02-2023 à 21h42
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Depuis près de trois ans désormais, la Belgique tout entière est confrontée à une crise économique sans précédent qui relaierait presque le choc financier de 2008 au simple statut d’écharde dans le doigt : gênant mais pas insurmontable. Avec l’arrivée du Covid qui a d’abord plombé les finances de millions de personnes en Belgique - et particulièrement les membres de secteurs comme celui de l’Horeca, du tourisme et de la culture -, le portefeuille financier des Belges s’est considérablement amoindri. Et la guerre en Ukraine, qui a entraîné une croissance inflationniste délirante générée par la hausse des prix de l’énergie, a rendu exsangues des milliers de ménages, poussant des milliers d’entreprises jusqu’ici florissantes à déposer le bilan, forçant nos politiques à intervenir pour éviter une faillite générale.
Pas un cadeau tombé du ciel : tout cela sera répercuté, d’une manière ou d’une autre, par une hausse de la fiscalité. Aujourd’hui, le moindre euro est compté dans une très grande majorité des ménages. Et pendant ce temps-là, le Parlement bruxellois débloque 370 000 € pour faire l’acquisition d’une statue, certes monumentale, mais surtout particulièrement coûteuse, du Chat de Geluck. Un montant qui devrait, certes, permettre de contribuer à la création du musée du Chat mais qui frise, surtout, l’indécence à l’heure où certains se privent de repas. Ce n’est pas la première fois que les différents niveaux de pouvoir dépensent des sommes folles pour l’achat d’œuvres d’art avec l’argent public des citoyens mais, en ces temps de crise financière plus que jamais, n’a-t-on rien de mieux à faire avec l’argent du contribuable ?