Surréalisme: petite comme un confetti, la Belgique se permet des vacances de carnaval à deux vitesses
Un édito de Jean-Marc Ghéraille
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Publié le 27-02-2023 à 06h44
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En France, les vacances scolaires sont distribuées par zone géographique. Dans un pays aussi grand, cela a du sens. C’est cohérent. Surtout, cela a été concerté intelligemment afin de fluidifier le pays. En Belgique, il n'y a pas eu d’accord entre les régions. Alors... tant pis.
La Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de faire cavalier seul et d’imposer depuis cette année un nouveau rythme scolaire. Conséquence : les "krokusvakantie", les vacances de carnaval stupidement rebaptisées de détente, sont terminées pour les élèves néerlandophones tandis que les francophones prolongent d’une semaine.
Alors que les routes vers le travail avaient été désertées la semaine dernière au point que les specialistes du trafic déprimaient, la Flandre va reprendre ce lundi matin le chemin de l’école.
Des vacances à deux vitesses dans un pays grand comme un confetti (c’est carnaval quand même…), avouer que c’est risible et surtout peu efficace. Dans certaines familles, notamment celles qui prônent l’immersion linguistique, cela provoque un sérieux casse-tête. Comme trop souvent dans cette Belgique fédérale, il y a peu de chances que la Flandre s’aligne. Une situation digne de René Magritte mais qui ne fait rire personne risque donc de perdurer. Même si notre pays glisse un jour dans le confédéralisme…