Infirmière, pompier, policier... : ces professions qui rendent service mais que plus personne ne veut faire
Un édito de Jean-Marc Ghéraille
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Publié le 01-03-2023 à 06h35
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Ce sera à n’en point douter l’un des thèmes au centre de la campagne électorale en 2024 : les métiers en pénurie. Et surtout la manière de remédier à un problème qui plombe les entreprises. Espérons que de vraies solutions, délestées du poids idéologique, émergent.
Phénomène plus inquiétant encore : ces professions au service de la population, et même considérées comme essentielles lors de la crise du Covid, qui perdent des membres mais surtout qui n’attirent plus. L’exemple le plus criard et qui risque à terme de mettre tout le système hospitalier en difficultés se focalise sur les infirmiers et infirmières. Celles et ceux que l’on applaudissait en 2020 se sentent aujourd’hui délaissé(e)s, sous-cotées, pour tout dire, démoralisées. Les écoles censées former le futur personnel médical souffrent également d’un réel désamour. C’est l’avenir de nos soins de santé qui est en jeu.
Ajoutez-y la méfiance, pour ne pas dire carrément l’animosité, d’un partie de la population pour des professions qui sont vitales au sens même parfois noble du terme comme les pompiers et les policiers et le tableau n’est guère optimiste. Comme si la société actuelle éprouvait des difficultés à reconnaître des métiers que, pourtant un jour, elle risque d’appeler à la rescousse.
Il est grand temps de revaloriser ces métiers. Sur le plan financier certes mais aussi en leur redonnant un véritable statut et une reconnaissance qui se sont effilochés au fil des années.