Pourquoi il faut sauver le "File dans ta chambre", menacé par excès de bienveillance
Une dernière Humeur d'Alexis Carantonis.
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Publié le 01-03-2023 à 19h09
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Il y a quelques semaines, le Conseil de l’Europe (rien que ça !), via son service parentalité, envisageait de s’attaquer aux injonctions parentales de l’acabit de “File dans ta chambre” ou “Va au coin”. Tous ces ordres du quotidien parfois chahuté des familles, assimilés à des punitions “time out”, pourraient bientôt faire l’objet d’une recommandation de mise au rebut par l’instance. Trop “violentes”. “Depuis quand laisse-t-on seul quelqu’un qui va mal? C’est une sanction psychique inouïe”, justifiait Christine Schul, éducatrice de jeunes enfants, sondée par Le Figaro.
Point de vue d’ex-enfant qui a parfois dû filer dans sa chambre et de papa qui y envoie ses enfants lorsqu’ils outrepassent les limites de l’imparfaite éducation qu’on tente de leur inculquer : ces débats, consternants, nous fatiguent. Cette bienveillance dégoulinante, ce pédagogisme “positif” à tous crins qui met l’enfant au centre de tout et surtout de son propre nombril, cette tendance à criminaliser les parents dès qu’ils ne font pas du désir d’émancipation de leur progéniture la boussole absolue de leur vie ne nous semble pas rendre service aux jeunes, au contraire. Vouloir leur fixer un cadre, des limites, leur inculquer les notions de respect, ce n’est pas nuire à leur épanouissement : c’est le favoriser, c’est les aider à trouver leur place dans la société, où leur surmoi n’est pas la seule variable qui compte.
Bien entendu, il faut distinguer l’autorité cadrée de la violence, qui est totalement inacceptable. Mais punir un enfant dans sa chambre, ce n’est pas le violenter ! Il y a, bien sûr, de mauvais parents. Mais il y a surtout énormément de parents qui font de leur mieux. Si on leur fichait la paix ?