La Belgique, ce pays où on n'est jamais en mal d'idées pour gaspiller de l'argent public
Entre des compléments de pension aussi faramineux qu'illégaux et le futur licenciement fictif du patron de la CSC pour toucher des allocations de chômage, on ne sait plus où donner de la tête (et d'un peu de nos sous). Edito.
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Publié le 03-03-2023 à 11h54
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Le sujet de la réforme des pensions paralyse la France, peuple ses rues et électrise l’assemblée et le débat public. En Belgique, le dossier est loin d’être facile à faire aboutir, il fait partie des 5 pierres sur lesquelles bute la Vivaldi depuis des mois, à s’en défoncer les orteils. Et tout cela est parfaitement logique : toucher aux retraites, c’est de la nitroglycérine. On s’attaque au confort de la fin de vie de travailleurs qui ont cotisé, lourdement, et contribué à la société. Cette société à la pyramide des âges démographiquement perturbée, où il est question de savoir si, à terme, on aura suffisament d’actifs cotisant pour assurer les vieux jours économiques des retraités. Le tout dans un contexte de déficit budgétaire qui se creuse...
Il y a toutefois quelques individus, comme Herman De Croo ou Siegfried Bracke, qui ont peu dû se soucier du montant de leur pension : le Bureau de la Chambre (que les deux susnommés ont présidé), vient de découvrir que leur déjà fort confortable retraite était majorée, au même titre que celles de huit autres hauts-fonctionnaires, de “suppléments” de plusieurs milliers d’euros !
Quelques heures plus tôt, on se scandalisait, à juste titre, du “profitariat” dont va bénéficier après 12 ans de présidence au syndicat CSC Marc Leemans qui, par choix personnel, va quitter son poste en étant... (fictivement) licencié afin de bénéficier d’allocations de chômage avec complément d’entreprise... Il va sans dire que vous et moi, si on démissionne, le chômage ne nous doit rien.
Vous en voulez encore ? Mettez les deux tonnes de bronze de la statue du Chat de Geluck, subside déguisé acquis contre 370.000 euros par le parlement bruxellois en coup de pouce au financement du Musée du gros félin. Statue qui ne sera même pas visible du public... Et pour finir, on ne vous fait bien entendu pas l'offense de vous remettre en tête les montants dépensés à Dubaï par l'ancien bureau du parlement wallon et son greffier.
En Belgique, on est décidément jamais en mal d’idées lorsqu’il s’agit de gaspiller de l’argent public...