Entre 10 et 15% de la population est obèse: la malbouffe est devenue un vrai problème de santé publique
Un édito de Jean-Marc Ghéraille
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Publié le 04-03-2023 à 10h26 - Mis à jour le 04-03-2023 à 10h58
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Alain Souchon avait traduit le phénomène sous une forme plutôt ludique dans sa chanson " Papa Mambo " en 1978. "On est foutus, on mange trop" scandait le refrain. Quarante-cinq ans plus tard, l’obésité ne fait rire personne. Elle s’est même muée en problème de santé publique notamment auprès des jeunes.
Au-delà d'une culpabilisation qui n'a pas lieu d'être, il faut trouver une ligne d’équilibre entre le culte anachronique de la minceur voir de la maigreur à tout prix et la grossophobie. Pourtant, dans la pub, à la télévision, dans les séries, dans les films, les gros ou les grosses occupent rarement le devant de la scène ou font plutôt l’objet de railleries et de préjugés.
La santé, ce n’est pas qu’une question de silhouette ou de kilos sur la balance. Même si l’expression est souvent galvaudée, nous n’avons pas d’autre pour traduire ce sentiment diffus et très personnel de " se sentir bien dans sa peau ". Sans se soucier du quand dirait-on, en ignorant le regard d’autrui.
Néanmoins, n’ayons pas peur de pointer (et condamner) l’omniprésence de la malbouffe à tous les coins de rue. Face à des prix défiant souvent toute concurrence, il n’est pas évident de développer un argumentaire de santé publique pour une alimentation plus saine. Pourtant, à l’instar des paquets de cigarettes aujourd’hui anonymisés et jadis porteur de photos de malades du cancer des poumons, pourquoi ne pas imaginer le même stratagème sur les boîtes à hamburgers US mous ? Histoire (peut-être) de faire un peu réfléchir.